19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:31

Persan a écrit:: A Arnay, Bourgogne.

Le regard tourné vers l'est, Persan se demandait ce qu'il restait de son passé et de son avenir. Quels amis avait-il côtoyés ? Quels amis reverrait-il ou ne reverrait-il pas ? Quels lambeaux de son passé demeureraient loin de lui, inaccessible à sa mémoire défaillante ? Combien seraient morts demain sans qu'il sache même qu'ils avaient existé ?

Une lueur pourpre entâcha un instant les nuages qui vagabondaient dans le ciel bleu, lueur de sang. Un signe, le signe d'un assassinat perpétré contre un homme qui croyait à ses valeurs, un homme qui n'avait peut-être pas appris les mielleuses paroles des marchands de vie, celles qui apaisent les colères des hommes et leur font croire à des illusions, mais un homme qui faisait partager ses convictions, son énergie. Persan sourit. Il aurait sûrement été l'ami d'un tel homme, un homme que d'autres hommes aimeraient suivre et qu'ils appelleraient "mon capitaine" avec dans la voix ce respect et cette conviction qui clament plus que des mots qu'ils donneraient leur vie pour lui. Oui, il aurait été son ami. Des paroles dures, des insultes auraient été échangées mais tous deux auraient su qu'elles les liaient plus qu'elles ne les séparaient. Cet homme et lui se seraient compris au delà des mots car un même sang aurait coulé dans leurs veines.

Persan secoua la tête avec tristesse. Si un tel homme avait vécu, il était mort à présent, mort loin de lui et de sa mémoire vacillante. Un mot naquit sur ses lèvres sans qu'il sache d'où il provenait.

Bralic...

Si cet homme avait existé, il aurait prié pour lui en cet instant funèbre. Persan n'hésita qu'un instant. Si un tel homme avait existé, il méritait ces quelques paroles.

Bralic. Repose en paix, mon ami.

Persan se détourna alors de l'est, terre de sang où on tuait sans chercher à comprendre ce qui faisait les hommes.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:32

Alcalnn a écrit:

Quelque part sur les routes, le Vicomte lacha son faucon afin qu'il parvienne a Dole.... La pluie ruisselante sur ses plumes ne l'empècha pas d'atteindre sa destination.... Il reconnu là ou il devait se poser et planta ses serres dans l'épaule du Capitaine Rhyuzar... D'un cri il signifia qu'il avait un message à la patte et demanda a ce qu'on l'en détache.

Sur le velin un sceaux aposé a la va vite et une écriture de biais prouvant que son auteur était en selle....

Citation :: Capitaine,

En mon nom et en celui de beaucoup d'autres qui ne peuvent être cités céans, j'apporte mon respect et mes condoléances à la veuve de Feue le Commandeur Bralic ainsi qu'a son fils.

Si jamais je peux les aider qu'ils s'adressent à moi,

Bien à vous Capitaine,
Je compte sur vous.
A.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:32

Kreuz a écrit:: Dole

Route longue, route maussade et triste. Champs dévastés et cultures délaissées. La route depuis ma Provence avait été longue et pénible pour lui. Mais pourtant, il n'avait qu'une hâte, celle d'arriver et de pouvoir tenter d'aider les Francs Comtois... Il n'avait guère plus l'âge de ces chevauchées, mais pourtant...

L'entrée en Dole fit une drôle d'impression au Cardinal. Ville sous tension, armée croisée sur les chemins, rumeurs folles et innombrables... Le calme pouvait laisser place à la tourmente et à la tempête. Climat electrique...

Chevauchant son frison encore jeune et fougueux, remplaçant honorablement son bon vieux Sturm mort cet hiver, Kreuz avançait en tête dans les rues de Dole. Sa longue cape noire cachait sa toge pourpre, portée sur mailles et fer. Sa dextre unique gantée de métal se crispait sur les rennes en regardant les visages des habitants. Derrière lui, une bonne demi douzaine d'hommes de sa Garde du Fléau Lumineux. Tous identiques, en armes et armures, retenant pour deux bannières en main, ne les laissant pas flotter librement. Humilité et deuil. Les jours ne prêtaient pas à la fête pour l'heure encore en Franche Comté.

Sa grande capuche couvrait son camail, mais il allait très lentement, tachant d'entendre la population et de ressentir la cité...

La grande tente aux nombreuses couleurs apparut bientôt... Faisant lentement de le tour de la place pour se présenter du côté de l'entrée. Il stoppa, ses hommes venant l'entourer.

Restant pensif, il observa un moment la file de gens se présentant, tout commeles messagers affluant pour livrer missives...

Aimé ou pas, Bralic avait marqué un temps des Royaumes... Il restait là à observer et à méditer à ce moment, dans une cité déchirée dont les plaies n'étaient pas encore cicatrisées.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:33

[quote="loicisdumb"]

Rakovski a écrit:: Aussi lorsque Loïc le viking passa devant Rakovski, celui-ci fit un signe d'amitié à l'un des plus fidèles compagnons de route du capitaine défunt.

Loïc vit Rakovski au dernier moment tant son esprit était occupé à de sombres pensées. Il le vit, et lui rendit son signe d'amitié.
Si il y a eu des différents, il en fallait plus pour briser une si vieille et si forte amitié. Et celui que l'on appellait "le colonel" avait toujours su rester correct, Loïc le savait.[/quote

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:33

Daresha a écrit:: Et si… Et s’il n’était pas mort ? Et si cela n’était qu’un mauvais rêve ? Qu’un cauchemar ? Si rien de tout ce qui est arrivé ne l’était vraiment ? Si tout n’était que fruit de son imagination ? Toutes ces lettres… Tout ce monde… Non ils n’existent pas. Ils ne sont pas là. Il n’est pas mort. C’est impossible. Impossible…
Elle va se réveiller. Oui c’est certain.
Ouvrir les yeux. Se forcer à se réveiller.
Mais pourquoi n’y arrive-t-elle pas ?
Angoisse.
Impression de manquer d’air. Elle étouffe Et son fils qui n’est toujours pas arrivé. Quelle vie va-t-elle oui offrir ? Ce n’est pas en Franche-Comté qu’il grandira. Elle l’aurait tant voulu. Mais elle le sait en danger en ces terres qui sont pourtant celles de sa naissance. La vie est parfois si étrange… Puisse Aristote l’aider à trouver le bon chemin.

Le noble fantôme se glisse parmi la foule présente. Toujours les mêmes mots. Toujours les mêmes regards. Toujours les mêmes attitudes. Elle n’en peut plus. Encore une fois, tout ramène au Chevalier. Elle se refuse à croire qu’il est mort. Elle l’aimait finalement plus qu’elle ne l’avait pensé. Du moins, elle avait tant essayé de se persuader qu’elle n’éprouvait pour lui plus qu’une simple affection. Elle voulait moins souffrir de ses absences et de leurs séparations. Fausse illusion qui n’avait fait en réalité qu’accroître ses sentiments. Si elle avait appris a vivre et a survivre à ses absences grâce à l’espoir qu’elle avait de le revoir, il lui faudrait cette fois apprendre à vivre sans lui.
Doute.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !
Un cri perçant brise le silence mortel qui a envahit l’espace. La Comtesse craque. S’en est trop. Elle n’a plus la force de tenir. Son visage dans les mains, elle s’est immobilisée au milieu de l’allée des bancs. Elle tremble et se met a fondre en larmes. Il n’aimerait point la savoir dans cet état. Elle a tout fait pour tenir le coup. Mais le poids est trop lourd à porter. Et ce fils qui ne sait toujours pas…
De l’air.
De l’air…
Ne pas rester ici.
Sortir.
Se précipiter dehors en bousculant deux gardes qui s’étaient approchés pensant à une possible agression. Comtesse en deuil, comtesse perdue qui ne regarde pas où elle va.
Choc.
Collision imprévue.
Elle bouscule le Cardinal Connétable de Rome. Elle se retrouve face à lui sans comprendre, sans réaliser sur l’instant qui il est. Ses deux émeraudes brillantes de larmes de relève sur la silhouette qui, bien que marquée par les années est toujours aussi impressionnante. Quelques minutes avant de réaliser que c’est lui. Ainsi il est venu. Soulagement de le voir. Elle devrait en être méfiante en ces jours incertains, et pourtant. D’un geste maladroit elle essuie les larmes qui coulent. Elle se redresse et marque un pas de recul.
Voix nouée.
Votre… Eminence…

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:34

Rhuyzar a écrit:: Les visages et les prières se succèdent devant le corps étendu du Commandeur. Il en reconnait certains, certains sceaux également apposés sur des missives de condoléances, seule la Franche Comté se refuse à pleurer, rien d'étonnant, après la jalousie le mensonge, toujours le même cercle.

Un bref salut envoyé à la jeune Licorneuse. Il s'approche à son tour du Chevalier immobile, reste quelques instants silencieux, contemplant religieusement les symboles ornant son armure.

Adieu vieux Frère. Je parle pour tout les Licorneux qui n'ont pu se déplacer pour te voir une dernière fois. Merci, pour tout, repose en paix, nous n'oublierons rien...

Il fait quelques pas pour s'éloigner avant de se retourner et de reprendre.

Si tu les vois, salue Erwyn et Rassaln pour moi... Adieu Commandeur...

Gorge nouée. Incapable d'en dire plus, il revient auprès de son aimée, lui saisit discrètement la main, avant de murmurer d'une voix cassée.

C'était le dernier des trois... ceux qui ont marqué ma vie de leur empreinte...

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:34

nebisa a écrit:: A l'extérieur de la tente

Jamais voyage ne fut plus long, plus sombre, plus pesant... Et maintenant ils étaient arrivés. L'aube déchirait à peine le voile de la nuit alors qu'ils passaient les murailles de cette capitale damnée, une poignée de fidéle, d'amis, certains l'ayant connu, d'autre qui ne le connaitront jamais mais tous désireux de rendre au grand homme l'hommage qu'il méritait... L'adieux symbolique du Limousin à son féal, à celui qui avait été parmi les premiers à le construire, le défentdre, le servir et l'aimer...

Mais derriére l'adieux un autre besoin murissait dans le coeur de la comtesse... savoir, comprendre... les nouvelles parvenues à Limoges étaient incomplêtes... Une part d'elle même ne pourrait admettre la mort de Bralic qu'une fois son corps sans vie devant les yeux, une autre part, habituée aux deuils, réflichissait déjà... et voulait des réponses...

S'écartant de ses compagnons, elle allat trouver un homme d'escorte et lui glissa une bourse de cuir aux armes de Ségur...
300 écus... de quoi acheter des informations... Vas dans la capitale, explore les bas fonds, trouve le repéres des démunis, des rebus de la société ... de ceux qui savent et reviens à avec des informations précises... Je veux la liste de ceux qui ont occis le vicomte d'Isle. Si tu reviens avec ce que je te demande... tu recevras la même somme . Fais vite.

Tandis que l'homme s'éloignait en silence, faisant disparaitre la bourse dans les plis de son pourpoint, Neb revient vers les siens... Et s'approche de la tente aux sombres pans...

Chaque pas la rapproche de l'inexorable adieux, chaque pas étend dans sa poitrine une chape de plomb, chaque pas semble lui oter souffle et couleur, chaque pas ote à son visage toute trace de vie et c'est sous le masque impassible et désincarné de indolance qui n'est que l'oxymore douloureux de son état véritable qu'elle s'avance...

Sous la tente funéraire

Du monde, une foulle amassée là... des gens sans visage, elle s'avance en silence, encore vétue de sa tenue de voyage, caleçon de cuir noir assouplie par les longues chevauchées, pourpoint vert sombre renforcé de cuir, une cape souple qui entour ses épaules graciles... Elle avance... elle va à lui... Seul, étendu au centre de la tente, elle ne voit plus que lui... Car c'est bien de lui qu'il s'agit... Ce n'était pas une tromperie, une manoeuvre de diversion, une erreur...

Derniers métres... les genoux qui flanchent, heureusement la faiblesse sera travestie aux yeux des autres en un salut mortuaire... Agenouillée devant la dépouille, Neb ne trouve rien à dire... la panique la gagne et son souffle se fait sifflant, haletant... Que dire ? Comment parler ? Comment être éloquente quand on se noit devant l'évidence d'une échéance cent fois refusée... Sortant du fourreau son épée, cette arme forgée des mains expertes du Vicomte, elle en pose la pointe de la lame au sol

On... on te nommait... le destructeur... Bralic Fauconnier... Jamais je n'ai compris pourquoi... Je t'ai vu, au contraire, te battre non pour détruire mais pour bâtir... Je t'ai connu lieutenant de police à Tonnerre, capitaine en Limousin... Je t'ai vu avec les années recevoir titres, honneurs et louanges... Sans que jamais tu ne prostitue ton âme... Là ou beaucoup choisissent la complaisance pour ménager leurs aquis... Toi, jamais tu ne recula face au risque de te voir oter ces titres et cette richesse qu'au final tu désirais si peu... Là ou les autres sont des chiens, remuant la queue devant leur maitre, tu étais un lion fier et ombrageux... Là ou avec quelques sourrires et bonnes paroles les autres se mettent à rampter... Toi tu restais droit, sous les sarcasmes, les avanies, les insultes... Jamais tu ne dévias de ta route...

Bralic... nous ne fumes pas toujours amis... je n'oublierai pas cet oeil au beurre noir que je gardais plus d'un mois... Mais toujours j'ai pu voir et respecter la valeur de l'adversaire que tu fus, avant de prendre la mesure de l'ami d'exception que tu savais être...

J'ai vu ton combat contre les hordes mafieuses, j'ai vu le bien que tu as fait, le nombre de cité préservées par toi dans l'ombre... J'ai vu le nombre de vie épargnées quand tu parvins à déjouer l'invasion auvergnate en Limousin... pas une goute de sang, pas une velléité de vengeance... Grâce à toi... J'ai vu le feu d'artifice du repaire du Masque aussi... J'ai vu... Et on vient dire que tu étais attiré par le sang et la dévastion ? Comment... comment serait il possible ? Qui serait assez stupide pour le croire... hormis ceux désireux de s'en persuader pour expier leur faute... Mais ceux là...paieront en leur temps...

On t'a sali, on a fait de toi un monstre... tu faisais peur sans doute... Les faibles craignent toujours ce qu'ils ne peuvent comprendre... On t'a critiqué sans jamais t'égaler...

On t'a tué...

Mais comme César en son temps... a combien durent-ils se mettre pour t'abatter ? Quinze contre un ? Trente ? Cinquante ? Qu'importe... ils sont damnés et marqués à jamais... Tu pars... tu pars mon ami... mais la légende est en route déjà... Là ou ton nom sera préservé et honnoré bien aprés que nous ayons tous été oublié... Et eux... comme les Judas qu'ils sont, pourriront pour l'éternité sous le joug d'une impitoyable souffrance expiatoire... Il n'est pas de Styx assez profond pour laver leurs âmes... Il n'est pas de champs elysée trop beaux pour toi...

Plus que brave soldat, plus que grand capitaine... C'est... l'ami, le modéle et l'a... non... l'homme... que nous pleureront, que nous regretterons et que nous aimerons encore... longtemps... bien longtemps aprés les larmes auront séchées...

Sois béni Bralic pour le bien que tu as fait, pour tout ce que tu as été... Sois béni et là ou tu es à présent, descend une chope avec Rass et les autres...

La gorge nouée, sa voix s'étant faites plus rauque au fur et à mesure qu'elle parlait, le regard posé sur ses paupiéres qui demeureront fermées à jamais, mais semblant voir encore son regard pailleté de vert, qui savait être si dur ou si tendre selon à qui il s'adressait... Plus bas... chuchotant presque alors qu'une fissure apparait sans son masque...

Je te déteste tu sais... tu ne m'écoutes jamais... Si seulement tu n'étais pas si buté... Tu serais déjà à Isle en train de profiter de la vrai vie... loin de cette terre maudite... Je te déteste Bralic... je te déteste... déglutissant difficilement, les yeux assombris par la douleur Et pardonnes moi... je n'ai pas vu arriver à temps... pardon...pardon...pardon...

[i]Un regard, un dernier regard... elle se redresse, trouvant en elle la force de rester droite et malgré elle, ne peut s'empécher de tendre la main, caressant une derniére fois sa joue, le contour de ses lévres si froide à présent... si froides... figées... à jamais... Sa bouche prend un goût de sang et Neb s'apercoit qu'elle mord sa lévre inférieure depuis un moment sans que la douleur ne lui parvienne... Un soupir... les yeux se détournent de l'objet de leur attention... Elle recule et laisse la foule l'engloutir...

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:34

MarieAlice a écrit:: Bien étrange voyage que celui-ci. Un départ pour ramener un Bralic vivant et certainement de fort méchante humeur en Limousin et une arrivée pour ployer genoux devant son corps.

Nebisa était celle du groupe qui le connaissait le mieux et Marie ne la reconnaissait pas. Si pale, si silencieuse, si absente.

Leur petit groupe arriva enfin en vue de la tente dressée en l'honneur du Vicomte, aucun n'ayant pris le temps de s'arrêter dans une quelconque auberge pour se changer ou se raffraichir. Connaissant ce que pensait Bralic des mondanités, allégeances et autres, cela ne le gênerait pas.

La Comtesse se recueilla en premier avant de ressortir sans rien voir autour d'elle. Marie, pendant ce temps, regardait les gens qui étaient là.

Daresha, visiblement secouée et à qui elle devait remettre un pli de la part du nouveau Seigneur de Maltaverne.

Pour le moment, elle prit place devant le corps qui reposait là, sans doute jamais aussi calme de toute sa vie.

La Baronne l'avait croisé une fois, lors de la traque des Dames Blanches au côtés de Wanou pour venger Berthilde. Elle le connaissait mieux pour leurs courriers échangés à chaque nouvelle allégeance limousin, allégeances qui dans son cas étaient toujours fort mouvementées.

Un sourire naquit sur les lèvres en repensant à la dernière, le cadeau du Vicomte avait mis une ambiance particulière et elle avait rit aux larmes ce soir là. Un soupir passa ses lèvres en pensant soudain que plus jamais elle n'attendrait de voir sa dernière trouvaille pour échapper à ce qu'il considérait comme.. ennuyeux n'était pas le mot, du moins pas celui qu'il aurait prononcé lui.

Marie déposa à ses pieds une enluminure que le Comte Hasdrupal leur avait remis à leur départ.

Repose en paix, Bralic. Le Limousin te remercie pour ce que tu as fait pour lui.

Paroles banales, mais comment dire ce qu'elle éprouvait à ce moment. Elle secoua la tête et se dirigea vers la Franc Comtesse.

Ma Dame, je suis MarieAlice, Baronne d'Eymoutiers et d'Arnac Pompadour, Aristote que ces titres à rallonges sont... un froncement de sourcils, bref là l'était pas le problème, je vous présente à votre fils et vous, toutes mes condoléances.

Ceci est de la part de messire Armagnac, Seigneur de Maltaverne, frère de feu Chevalerie.

Le parchemin changea de mains tandis que les regards des deux femmes se croisaient. Marie la salua puis se retira à son tour, trop de monde, trop de souffrances en ce lieu et l'air venait à manquer.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:35

Kreuz a écrit:: Place de Dole

Il mit pied à terre avec difficulté et lenteur. La rencontre nocturne lui avait laissé quelques cinglantes séquelles. Il avait eu de la chance cependant. Bien qu'armé, il ne pouvait pas prendre la vie d'hommes ou de femmes, aussi stupides, bêtes, vantards et avides fussent ils.
Alors il avait subi sans broncher, son armure le protégeant. Si seulement il avait eu sa senestre, il les aurait dégommé à coups de pavois ou d'écu dans la tronche, mais il devait se rendre à l'évidence. Les gens de son époque mourraient les uns après les autres, et lui n'était plus qu'une loque amoindrie.

Il ne savait que penser de l'attaque. Etait ce fortuit ? Prévu ? Prémédité ?... Quoi qu'il en soit, il regrettais d'avoir pris de l'avance sur ses gardes et de s'être retrouvé seul. Il regretté presque ses voeux et de ne pouvoir se défendre librement, comme auparavent.

Il était dans ses pensées sur la situation franc comtoise quand une Dame s'approcha et le bouscula. Il grimaça un instant à cause du choc. Ses côtes avaient du être fêlées. Il ne la reconnu pas de suite mais elle oui. Il inclina son cou douloureux et senti les croutes se formant sur celui ci et sur son crane tiraient dangereusement sous le camail et la capuche.

Dame Daresha ?
Bonjour... Toutes mes condoléances...

Il l'avait connu à Aix la Chapelle, à la Cour Impériale. Il y avait longtemps déjà. Bralic, il l'avait connu à la Diète. Il n'était pas son ami, loin de là même, très loin de là, comme la plupart des licorneux et leurs idées souvent stupides et incongrues, mais il avait du respect pour les idéaux et pour les gens d'honneur. Nombres d'entre eux étaient de ceux là. Bralic aussi, même s'il aurait été ravi de croiser le fer contre lui et de faire mettre son armée en déroute. Cependant, il était arrivé alors que Daresha était au pouvoir à nouveau, il n'allait pas ordonner une nouvelle mise en siège, ni relancer les hostilités. Autant figer la situation et protéger le processus naturel des élections. Autant privilégier le retour à la normale. Kreuz détestait pas mal de politiciens, verreux et démagogues, bouffis d'orgueil ou de leurs petits intérêts mesquins. Mais il ne pouvait nier que les élections et le choix des peuples restaient une bon compromis pour décider de l'avenir d'une Province.

Il regarda ses yeux couleur menthe à l'eau et marmona une prière dans sa barbe.

Courage ma fille, Aristote veille sur vous et votre fils. Mes bénédictions vous accompagnent.

Il allait poser sa dextre unique sur l'épaule de la Dame quand une autre l'interrompa dans son geste...

Il la regarda parler et remettre l'enluminure à Daresha sans rien dire. De toute façon les douleurs devenaient trop fortes. Il baissa un peu plus la tête pour que sa capuche face obstacle aux regard de la Baronne et de Daresha en portant son unique main sur ses cotes. Il la déposa sous sa cape, contre sa toge et sa cotte de mailles pour faire pression sur son torse et ses cottes.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:35

ginger a écrit:: Se joignant aux deux dames limousines, Ginger avait lui aussi pris la route depuis le Limousin pour revoir son ami. Fidèle défenseur des opprimés, il a toujours été considéré comme indestructible en Limousin, son nom effrayait ses ennemis. Capitaine de notre armée il ne pouvait tolérer l'indiscipline et la faiblesse. Sûr je ne suis pas de celui qui l'ai toujours soutenu, puisque ma retraite militaire a sonné le glas de notre entente mais étant l'un des derniers en Limousin à avoir pu travailler et apprendre avec lui, ce n'est que devoir que de venir s'agenouiller devant sa dépouille

Bralic part en paix, tu n'as pu faire plus. C'est ici que tu dois reposer sur ta terre aimée. Le Limousin priera pour toi à jamais.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:35

Haigwepa a écrit:: Dole, en dehors de la tente funéraire

Alors que ses pairs entraient un à un dans la tente, Haig s'arrêta à quelques mètres de la tente. Il leva les yeux pour embrasser l'intégralité du batiment. Ainsi, ils étaient arrivés au terme de leur voyage... ce voyage qu'il avait commencé, laissant en Limousin sa femme, ses livres dont il ne sortait que rarement ces derniers temps, son village pour venir aider un ami en détresse. Quelle ne fut pas sa tristesse, sa rage aussi lorsqu'arrivé à Limoges, un placard lui apprenait la mort de ce même ami! Il ne l'avait pas cru, il ne pouvait pas le croire! Une tas de feraille pareil, ça ne peut pas mourir s'était il dit. Il était maintenant devant ses réponses... mais souhaitait-il vraiment les avoir? Rien n'en était moins sur.

Un garde s'approcha de lui.

- Excusez moi messire mais vous ne pouvez pas rester au milieu.

- Gné?

Le garde lui montrant le chemin pour entrer, Haigwepa l'emprunta après s'être brièvement secouer la tête pour se remettre les idées en place et pris une grande respiration pour se donner du courage. Encore heureux qu'il ait fait un effort sur l'habillement pour une fois pensa-t-il. Avec sa bouteille à la main, il se serait fait jeter dehors comme un vulgaire ivrogne sinon. Quoique la scène n'aurait surement pas déplu à Bralic... Rasséner par cette pensée, un petit sourire naissant sur la bouche le Baron pénètra dans la tente.

Sous la tente

Son sourire s'estompa vite alors qu'il aperçoit le corps de son ami. Les rumeurs étaient donc vraies, Bralic s'en était allé... Si des personnes avaient fait attention au visage du nouvel arrivant, ils auraient vu son visage se décomposer, on aurait pu croire qu'il avait vieilli de dix ans rien qu'à la vue du corps qui se trouvait là.

Il se fraya un passage entre les personnalités venues présenter de sincères (ou non...) condoléances au défunt... De grands nobles pour la plupart... Il était vrai qu'il était venu avec une délégation de nobles Limousins rendre un hommage à un de leurs pairs... Mais était-ce vraiment important un titre? Plus qu'un pair, c'était un ami à qui il était venu dire au revoir aujourd'hui. De plus, les souvenirs qu'il gardait de Bralic n'avaient guère de noblesse dirait-on. Beuverie, baston, prune, coups de tabouret... Ah... C'était le bon temps... Voilà qu'il se remettait à penser comme un ancètre qu'il se sentait devenir de plus en plus. Bralic... il l'avait connu alors qu'il arrivait juste en Bourgogne, c'était vraisemblablement la personne qu'il avait le plus maltraité et qui l'avait le plus maltraité dans une taverne. Ah! Qu'ils avaient passé du bon temps à Tonnerre, puis à Tulle... Il avait même réussi à faire jouer ce bourrin de Bralic à la soule sans toutefois arriver à le faire jouer sans armure!

Alors qu'il s'approchait du corps, il se dit qu'il devrait surement faire un discours... mais à quoi bon... Trop de choses à dire, et les mots ne viendraient pas, il n'était pas fait pour faire de grands discours. Il posa simplement la bouteille de prune qui avait fait le voyage avec lui à côté du corps de son ami et murmura.

- Tu n'en trouveras pas de meilleure, ou que tu sois... Profites en bien et ne bois pas tout, je viendrais la boire avec toi un de ses jours! Et Annlor te tuerait si elle savait que tu ne nous as pas attendu!

Il se retourna. Certains auraient pu dire avoir vu des larmes aux yeux du Baron... Ne se sentant pas la force d'apporter ses condoléances à la veuve du défunt et se sentant vaciller, il sortit de la tente sans décrocher son regard du sol, partant errer dans la ville, sans but... Les condoléances attendraient.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:36

McAneyth a écrit:: Brennus qui était resté dans l'ombre après avoir salué le Vicomte d'Isles, écouta les propos de son ami Loïc. Il avait été demandé que ce soit lui qui rende hommages pour les Lions de Franche-Comté.

Le Vicomte de Audincourt n'était pas fier.

A revoir Bralic, au revoir mon ami.

Il se préparait à partir lorsqu'il croisa le regard de Daresha, il tourna sa tête en respect pour elle et préfèra partir.
Au sortir, il fit signe aux personnes qu'il connaissait ou avait pu croiser de par le passé.

La lumière éclairait son visage, tous pourraient ainsi le reconnaitre si d'avenir certaines vengeances devaient s'accomplir.

Il savait que beaucoup de propos avaient été tenus de si de la au sujet de la mort de Bralic, mais il n'était plus l'heure à réflexion tous ne comprendraient pas.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:36

dege a écrit:: entrant a son tour sous la tente funéraire en Tenue d'apparas;Dege était venu rendre le dernier Hommage a "Son Capitaine";celui qui lui avais donné le gout de l'art militaire et de la "Parole donnée;arrivant juste devant le corp du Commandeur il s'agennouilla et se signa;il se mit a murmurer comme pour lui parler une derniére fois

Vielle Ami et espéce de vieille bourrique pourquoi ne pas avoir accepter de rentrer en Limousin avec tes proches? Je sais ce que tu aurais pu me dire:" que la Caractéristique du vrai Héroïsme réside dans sa persévérance.Tous les Hommes ont des envies de voyages et des A-coups de générosité.Mais lorsque Vous étes résolu a étre Grand ,restez vous méme et n'essayez pas de Vous réconcilier avec le monde.L'héroïque ne peut étre commun ,pas plus que le commun ne peut étre Héroïque!"

Que le héros repose en paix! Nous chevalier de tout Horizons perdons en ce jour un Frére!

se retournant vers sa veuve

Madame ,si besoin était pour vous ou votre Fils ;Mon épée et mon Honneur serais a Votre disposition!

sur ce il se releva et alla rejoindre la délégation Limousine;saluant d'un bref coup de téte les personnes ou chevalier qu'il connaissait dans l'assemblée

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:36

bradbury a écrit:

[Plusieurs jours avant...]

C’est au cours de la cérémonie d’allégeance dans le Comté du Limousin et de la Marche, que le nouveau Comte Hasdrupal et son Conseil apprirent que le Vicomte d’Isles était sous l’accusation de TALP pouvant lui valoir la peine de mort pour une sombre histoire de constitution d’armée illégale, le comble pour un Conseil constitué de manière illégale par révolte contre le château.

Toujours est-il que la décision fut prise de l’envoyer en Franche-Comté, puisqu’elle était Chambellan, afin de négocier le sort du Vicomte Bralic avec la justice Comtoise. Le Comte Hasdrupal était résolu à sauver la tête de son vassal, tel qu’il était reconnu par son serment d’allégeance.

La lance où elle se trouvait, avait donc quittée Limoges le douze août et c’est en chemin que deux jours plus tard, fut annoncée l’affreuse nouvelle de la mort du Vicomte.

Incrédulité, douleur, incompréhension, colère, désir de vengeance, tels furent les sentiments mêlés que tous ressentirent dans le Comté.

Dès lors, la question de la mission du Chambellan se posa, poursuivre ou non. D’un commun accord, la décision de poursuivre en direction des terres Comtoises fut prise, mais l’objet de la mission changea, il s’agissait de rendre les derniers hommages au Vicomte Bralic, de s’assurer du bien-être et de la sécurité de sa famille et de donner un message à la Franc-Comtesse Daresha.

[A Dole]

Après onze jours de voyage, ils arrivèrent enfin, par un froid matin du mois d’août, emmitouflés dans leur cape, aux portes de Dole cherchant la tente funéraire.

Pendant tout le voyage, ses compagnons étaient restés bien silencieux, chacun s’abîmant dans ses pensées et souvenirs.

Pour Brad, il n’y en avait pas. En effet, elle n’avait jamais eu l’heur de le rencontrer lui et son épouse. Tout ce qu’elle savait, c’était les histoires qu’on racontait volontiers sur lui, mais aussi ses allégeances qui faisaient le plaisir des Limousins. Chacun attendait avec impatience de voir qu’elle serait la dernière trouvaille du Vicomte. L’avant-dernière ayant provoquée trouble et hilarité quand il avait offert au Comte un animal peu commun dans le Royaume de France.

Elle en était là de ses réflexions lorsqu’ils approchèrent d’une tente, une garde impressionnante se tenait là.

[Sous la Tente]

Elle resta un moment à l’écart en observatrice, regardant les personnes s’approcher du corps du Vicomte. Certains visiblement en proie à la douleur et au chagrin, d’autres certainement d’humeur plus joyeuse, on était pas un aussi grand homme sans se faire des ennemis. Et comme le disait un Proverbe ancien : « les pires ennemis sont ceux de ta propre maison ».
Elle avait apprit que ceux qui l’avaient assassiné, n’étaient autres que des amis pour la plupart! En fut-il surpris ?

Puis, elle vit certains de ses amis avec qui elle avait voyagée se diriger eux aussi vers la dépouille et MarieAlice déposa l’enluminure.
Puis ce fut son tour. Que lui dire ? Pas grand-chose si on considère qu’elle ne le connaissait pas, si ce n’est justement ce regret-là !

Enfin, après un ultime hommage, elle se dirigea vers la Franc-Comtesse Daresha.

-Dame Daresha, je suis Dame bradbury Chambellan du Comté du limousin et de la Marche.
Au nom du Comte Hasdrupal du Limousin et de la Marche, de son Conseil ainsi que du Comté tout entier, je vous présente nos plus sincères condoléances face à la perte immense que vous venez de subir, vous et votre fils.
Sachez que le Limousin sera pour vous et votre fils, toujours une terre accueillante.

Sa Grâce, la Duchesse Tchii du Duché du Bourbonnais-Auvergne m’a demandée de vous présenter en son nom ses condoléances.

Enfin, je suis chargée par le Comte Hasdrupal de vous transmettre un parchemin afin qu’il soit connu de tous.

Puis Brad, lui tend le parchemin, afin qu’elle en fasse lecture.

Citation :: Votre Grandeur,
Le Comté du Limousin et de la Marche pleure son Grand Seigneur, votre époux, le Vicomte d'Isle. Peu furent ceux qui ont marqué le Comté comme votre époux. Sa mémoire sera honorée avec respect et chagrin.

Il est difficile de voir dans la Franche Comté une terre amie tant le ressentiment est grand, mais le Conseil fait confiance à votre Grandeur pour que cette mort ne soit pas vaine, que la Paix revienne, que la Haine s'apaise. Loin de vouloir se mêler d'affaires qui ne concernent que Votre Suzeraineté, le Conseil renonce à toute idée de vengeance.

Nous exprimons cependant notre irrépressible dégoût pour une chef de bande qui ne respecte pas les Lois de la guerre et tue sans distinction vilain ou Noble. Rançon eut pu être versée, nous y étions près, comme il se fait entre gens de qualité.
En conséquence Dame Lothilde ne sera pas la bienvenue en nos terres, ses couleurs, qu'elle a à jamais entaché de déshonneur, ne seront jamais hissées aux côtés des vostres, ni même aux côtés de tout Noble Limousin.

Nos pensées accompagneront le Vicomte Bralic d'Isle sur les glorieux champs de batailles qu'il a jadis foulé, et son souvenir étendra des ailes sur nos actes futurs comme le faucon sur le poing tendu: toujours en avant!

Pour le Comte,
Pour le Conseil,
Pour le Comté
Dame Bradbury, Chambellan du Limousin et de la Marche

Faict à Limoges le 19 août de l'an de Grâce 1455

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:37

kazert a écrit:: [Dole, en dehors de la tente funéraire]

Dôle. Une nouvelle fois Dole. Etrange voyage qu’il venait de faire. Partie pour aider un ami dans le sud, il avait du prendre la route vers le nord pour aller donner main forte a un fils du Limousin. A un grand homme, un de ceux qui marque la mémoire mais surtout l’histoire.

Leur arrivé passa inaperçu. Certainement du au sauf conduit. Mais la ville était en pleine agitation. Ce que voyait Kazert, ce qu’il entendait le laissait perplexe. Les troubles n’étaient point finis. Il était heureux d’avoir pu ….enfin il devront certainement prendre des décisions.

Kazert ce tenait en retrait derrière la délégation. Son regard était perdu. Ses amis entrèrent dans la tente. Il regarda le sol, et soupira.
Il sentait qu’un vent soufflait sur le Limousin, sur le Royaume. Ce qu’ils avaient connu n’était plus. Malgré sa tenue le garde le laissa entrer, certainement parce qu’il était avec la délégation du Limousin. Il n’avait pu prendre les dispositions pour faire suivre l’intendance. Mais le principale n’était pas les beaux habits, les titres, seul ce qui y avait dans son cœur était important aujourd’hui.

[Dole , la tente]

Tout en en entrant dans la tente il songeait a ce voyage. Pourquoi était il ici ? Pour prendre les armes et ramener Messire Bralic le sortir du piège ou il était tombé……Mais voila. La terrible nouvelle fut cheminé par un vent froid du nord, Le Vicomte était tombé, n’étais plus….
C’était devenu un voyage funéraire.
Kazert ce trouva devant le corps de Bralic, il le regarda et murmura tout en s’inclina et en mettant la main sur son cœur.

-Que les chemins que tu as empreinté ici bas, t’amène vers l’endroit que nous recherchons tous ….le paradis.

Il ne connaissait cet homme que de vue, que par des on dit. Mais il aurait aimé battre le fer avec lui. Pouvoir s’entretenir avec lui.

Il se retira et passa devant une femme ou ce tenait son ami Dége . Ainsi cette personne est Dame Daresha.

Ce fut son tour, moment pénible pour lui, pour elle. Que lui dire ?
Il avait perdu des êtres chers très proche de lui. Il savait ce qu’elle ressentait, la tristesse, la détresse. Que tout était fini pour elle. Comme ce fut le cas pour lui.
Il regarda cette femme, au visage si livide, malgré les artifices sur son visage il n’était qu’aveugle celui qui ne pouvait voir ce regard remplit de larmes, cette tristesse sans nom.
Il savait qu’il y avait aucun mot pour réconfortait. Seul le temps pouvait atténuer cette souffrance.
Il ce souvint d’une phrase de son Pére :
-Le temps est tout , la vie n’est rien.
Il entendit des brides des paroles de Bradbury et ce dit qu'un jour le Limousin pleurerait vraiment mais qu'il sera trop tard a ce moment là.

Il s’éloigna en évitant de passer devant elle. Il sortie de la tente, claqua de colére un gants dans sa main et partie a la recherche d’une taverne, il avait besoin d’un verre, d’une boisson forte …..

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:37

Sirius7 a écrit:: Sirius était là, sur la grande place de Dole. Un peu à l’écart de la foule qui s’était amassée près de la tente de feu Bralic, seul dans son coin, sans garde. De grands noms de la noblesse française étaient réunis ici, Sirius en reconnut quelqu’un qu’il avait déjà croisé auparavant. Des badauds tentaient de comprendre ce qu’il se passait, essayant de se faufiler parmi les proches du défunt Capitaine. Sirius soupira. Il attendrait que place se fasse auprès de la tente.

S’il était là, c’était pour deux raisons. Premièrement, lui rendre hommage. Comme il se devait. Même si le Baron avait été plusieurs fois en froid avec Bralic, il se devait de le faire. Son premier Capitaine dans l’armée de Franche-Comté. Avec lui, il avait appris ce qu’était l’armée : Une grande famille, comme il aimait le répéter, où règne l’ordre et la discipline. Sous ses ordres, il a affronté le Baron Hobstein et son armée, venu prendre possession de certains villages franc-comtois. Il avait quasiment tout appris de lui concernant l’armée, avait eu sa première montée en grade et sa première médaille avec lui. Les derniers évènements l’ont rendu plus vulnérable, mais c’est fini maintenant... Le Capitaine n’était plus. Mort au combat comme il l’avait toujours voulu sans doute.

Il n’étais pas seulement là pour ça. Il avait quelque chose d’autre à faire. En sa qualité de Maréchal d’Armes Impérial. Il serra un peu plus fort le parchemin scellé qu’il tenait dans ses mains. Les dernières volontés du Capitaine... Il ouvrira le testament seulement après. Il ne restait plus qu’à attendre que chacun finisse son hommage.

Nouveau soupir en apercevant la Franc-Comtesse sortir de la tente en pleurs. Feu Bralic laissait derrière lui une veuve et un fils privé de son père. Sirius connaissait cette douleur. Celle de perdre l’être qui compte le plus dans sa vie. Celle d’avoir l’impression de se retrouver tout seul face à une nouvelle vie. Celle que l’on pense insurmontable. Le Maréchal lâcha un sourire, un sourire forcé, empli de tristesse. Il compatissait à sa peine.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:37

Ilmarin a écrit:: Dans la tente

Sa main se referme doucement sur la sienne, qu'elle finit d'envelopper en posant sa main fragile et faible par dessus.

C'était le dernier des trois... ceux qui ont marqué ma vie de leur empreinte...

Se penchant l'un vers l'autre, oublieux de ce monde endeuillé, leurs fronts s'appuient l'un contre l'autre.
Que lui dire pour le soutenir? Elle se rappelle encore, comme si c'était hier, de la première fois qu'il lui avait parlé de la Licorne. Ils venaient à peine de se retrouver, par le hasard le plus complet, grâce à Aldebbarant. Comme s'ils ne s'étaient jamais quitté, comme si toutes ces douleurs n'avaient jamais eu lieu, ils avaient repris leurs longues discussions et il avait évoqué Bralic. Répondant toujours aussi patiemment à ses questions, lui souriant, heureux de la voir s'intéresser à sa nouvelle vie.
Le sentiment qu'il ne faisait que retrouver la voie qu'il n'aurait jamais dû quitter s'emparait d'elle quand il évoquait cet Ordre, ces liens qu'il avait. Oui. Il avait trouvé une vraie famille et retrouvé la bonne route. Sauvé...

Sa gorge se noue, ne sachant quoi lui dire, sous l'emprise de ses propres souvenirs. Comment elle avait rencontré Bralic. Sa tête quand elle lui avait dit que Rhuyzar et Alde repoussaient le plus possible le moment de faire sa connaissance, en vieil ours bourru qu'il était. Sa surprise devant l'amitié qui était venue si vite entre eux. Sa venue à Paris... Elle serre les dents, réalisant qu'elle ne l'avait pas remercié de son vivant d'avoir risqué sa vie pour une inconnue.
"Idiote, t'es la femme d'un frère, t'es pas une inconnue". Il lui semblait l'entendre lui répondre ainsi à cette excuse que son esprit formule silencieusement.

Mon Loup... Il a trouvé la paix. Il te sait largement digne de lui succéder. Ils ne sont pas vraiment partis puisqu'ils vivent en toi. Leurs souvenirs seront toujours parmi nous ainsi... Toujours vivant... Et ils t'accompagneront plus sûrement de là où ils reposent...

Elle n'y croyait pas mais savait que lui si. Elle se force pour donner le plus de poids et de réconfort possible à ses paroles, serrant sa main le plus tendrement possible, embrassant son front comme il aime tant lui faire.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Le cri de la Comtesse la fait sursauter, presque bondir sur ses pieds. Elle aussi avait besoin de soutien et elle se sentait tiraillée. Un regard vers son Loup, un échange silencieux entre eux. Il veut rester un peu seul, près de Bralic. Daresha a besoin de soutien. Mais leur amie est déjà dehors, avant même qu'elle lui emboîte le pas.

Sur la place de Dole

Ecartant un peu trop hâtivement un pan de la tente, qu'elle manque d'envoyer dans la figure d'un invité souhaitant se recueillir, elle bredouille des excuses rapides et se met à chercher Daresha des yeux. La foule est plus impressionnante qu'elle ne l'aurait crû. Mais principalement des Français. Peu, si peu de Comtois. Un soupir chasse une pensée sombre, alors qu'elle se déplace plus posément, sa robe bleue froufrouttant à nouveau autour d'elle, dans la fraîcheur de ce jour où même le temps fait des siennes.

Son pas ralentit et finit par s'immobiliser en voyant qui avait arrêté la Comtesse en fuite de cette douleur étouffante et par trop réaliste.
Kreuz.

Votre Eminence.

Elle s'incline un peu trop sèchement, ne détournant pas son regard de celui du Cardinal, malgré la foule des Limousins présentant leurs respects à tour de rôle à la veuve. Limousins dont il lui semble reconnaître certains visages, venus d'une époque depuis si longtemps révolue pour elle aussi.

Je vois que tu es entre de bonnes mains Comtesse. Je ne veux pas te déranger plus longtemps, sache que je suis là si tu as besoin.

Sans se dérober, fière et droite, fixant toujours l'homme d'Eglise, elle enlace son amie et pose un baiser sur sa joue avant qu'elle soit à nouveau happée.

Un gamin un peu pouilleux, pas celui qu'elle a recueilli, s'approche alors et tire sur sa robe pour lui remettre une missive. L'obligeant à détourner le regard, lui permettant aussi sûrement de se taire.
Pâlissant dangereusement à la lecture du mot, elle réalise à peine qu'elle lui donne une pièce et retourne sous la tente, sans un regard en arrière, oubliant déjà où elle est, ce qui se passe, tremblante, encaissant un poids de plus sur ses épaules.

Dans la tente

Mon Loup... Mon Loup... Il... Il... Se passe quelque chose, je le sens...

Elle lui tend le mot, s'asseyant aux côtés de Rhuyzar, en essayant de garder le plus de contenance possible. Perdant son regard aveugle sur le corps de Bralic. Même cet instant d'hommage ne lui sera pas laissé...

Il parcourt rapidement la missive, se laissant imprégner des mots en regardant le visage de son Aimée. Elle lui rappelle, en murmures tremblants, qui est Aurora. La folle du grenier. La femme de main du Morlhon. Qu'il avait failli tuer à la Cour, parce qu'elle le retardait pour retrouver sa Panthère encore dans le pétrin. Et il se dit, à cet instant, qu'elle avait vraiment besoin de calme et de repos, qu'elle était toujours fragile et épuisée, qu'elle aurait besoin de reprendre des forces pour faire face à ce cousin qu'ils croyaient enfin mort. Qu'il fallait qu'ils aient ce temps.

Ma Panthère... Je sais que ça va être dur mais... Attendons l'ouverture du testament pour y aller, avant la cérémonie. Je veux venir avec toi mais c'est... Bralic... Tu pourras...?

Il glisse la missive dans une de ses poches puis entoure les épaules de son Aimée de ses bras, l'attirant contre son coeur alors qu'elle acquiesce, évidemment, à sa demande. La journée était vraiment maudite mais ils iraient tous les deux prendre des nouvelles de Kalian.
Un baiser, à son tour, sur son front, caressant la peau de son épaule doucement, tous deux face au corps du Capitaine.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:38

Daresha a écrit:: Sur la place - devant la tente

Sensation de retrouver un peu de calme intérieur pret de l'Homme d'Eglise. Un peu de calme. Tres peu de calme. En elle, confiance et méfiance s'entrechoquent. Mais l'actuelle tendance est plus a faire confiance au vieux cardinal. Elle tente de chercher sous le capuchon, le regard gris de Kreuz. En vain. Impression étrange que quelque chose ne va pas. Mais quoi? Et peut etre se trompe-t-elle? Peut etre... en ce moment il est vrai qu'elle ne sait pas tres bien ou elle en est. Cela passera sans doute.
- Mon Père... je suis heureuse de vous voir...
Mots d'une banalité effrayante et pourtant si sinceres. Que dire d'autre? Qu'il est le bienvenu malgré tout en ces terres si hostiles? Prendre des nouvelles de son voyage jusqu'ici? Elle pourrait, mais elle n'y pense meme pas. Une seule pensée l'obsède: son fils. Qui n'est toujours pas arrivé.

Alors qu'elle y songe, des voix la ramènent à la réalité. Bien triste réalité. Divers courriers passent en ses mains. Remis par le Chambellan du Limousin et de la Marche, ainsi que par la Baronne d'Eymoutiers. Les lettres de Thierry, de son épouse et d'Ariadne lui parviennent également. Quelques mots... si faibles. Rien n'arrive a sortir d'autre de toute façon.
- Merci...
Elle lit les missives sans vraiment les lire. Non point qu'elle ne veuille pas. Mais elle ne le peut. Elle n'a pas envie de se résigner à cette mort. Ni à celle de ses autres tombés sous une main guidée par la lacheté. Et rien ne changera... Elle le souhaite tellement pourtant. Envie d'y croire. Plus que quelques jours et se dessinera enfin l'avenir de Franche-Comté. Tout dépendra des urnes. Plus que quelques jours... Il faut du sang jeune. Lui seul saura mettre fin à ses guerres infantiles qui perdurent depuis des années. Il faudrait bien qu'elles cessent.
Balaye ces pensées Comtesse.
Balaye les.
Elle ne peut s'empecher de songer à cette terre tant aimée qu'elle compte quitter sous peu. Cela lui fera du bien. Voyager. Visiter des amis, faire la connaissance des amis du Chevalier. Se retrouver avec son fils et l'emmener dans le Limousin. Faire son deuil et etre une mère, rôle trop longtemps délaissé. Elle se rattrapera, elle a plein de projets pour eux. Mais avant... Il lui faudra faire face à son petit démon. La mort de son père. Voila une chose qu'elle a toujours redouté de lui annoncer.
N'y pense pas.
Il n'est pas encore la...

Je vois que tu es entre de bonnes mains Comtesse. Je ne veux pas te déranger plus longtemps, sache que je suis là si tu as besoin.
Cette voix.... Ilmarin. La Comtesse se retourne. Un sourire se dessine. Mais elle devine une legere tension du fait de la présence du Cardinal. Elle s'en rapproche, d'autres s'en éloignent. Elle que doit elle faire? Elle regarde son amie repartir comme elle était venue, aussi tout en discrétion.
A nouveau elle reste face au Cardinal.
Impossibilité de bouger. C'est comme si elle était figée sur place...

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:38

Jude_Judas a écrit:: Du Château de Dole.

La Diplomite Champenoise en la qualité de son Excellence l'Ambassadeur à la Maison de la Franche-Comté, s'excuse du retard de son faire-part de ses ressentiments à la Mort de cet Auguste Homme.
Le Chateau m'a quelques peu préoccupé ces derniers temps.

La Champagne remet en vos mains ses sincères et distinguées condoléances et émotions à ce douloureux évènement.
Notre Amité est réelle, et La Champagne ne peut s'abstenir de ses devoirs et obligations.
Nous esperons que Madame Daresha ce rétablissera au mieux après son repos momentanés dû à ses maux.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:39

Guillaume_de_Jeneffe a écrit:: Ils venaient d'arriver. La route avait été longue, bien trop longue. Il eut voulu chevaucher sans arrêt pour rejoindre la Comté. Mais le jeune fils de son frère était avec eux. Ils n'avaient donc pu couvrir la distance au grand galop, sans se soucier ni de leur estomac, ni des brigands croisés, mais avaient du prendre des précautions.

Mais finalement ils étaient là. Harassés, mais là. L'ambiance était triste, tendue, mais ils se devaient d'estre ici. Pour lui, mais aussi pour Adrian. Adrian qui ne savait encore rien.

Et, avant qu'il n'ait pu pensé à la façon dont le mener en la tente où tout se déroulait, ils aperçurent la comtesse. Et, avant qu'il ne se soit dirigé vers elle, Adrian avait déjà quitter sa garde.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:39

~Adrian~ a écrit:: Sur la place de Dole

- Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan!!!!
Une voix d'enfant perce le silence lourd qui regne autours de la tente ou repose le Vicomte. C'est un brin étonné mais sans vraiment se poser de question que le jeune Vicomte courre en direction d'un but bien précis, après avoir été laché par le Chevalier de Jeneffe.
- Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnn!!!
L'objectif à atteindre: sa mère qu'il a apperçu un peu plus loin, de blanc vétu et apparement en train de discuter avec quelqu'un qu'il ne connait pas. Lui, inscoucient et encore inconscient de la situation se faufile sans attendre Guillaume. Meme si son séjour en Flandres s'est bien déroulé, sa maman lui manque. Elle au moins elle fait des bisous tous doux! Meme s'il commence a jouer les grands garçons, les baisers de maman, il les apprécie toujours.
Non sans mal, la voici enfin toute proche. Il crie pour se faire entendre. Et oui... on sait jamais. Et il tire sur ses jupons pour attirer son attention.
- Maman!! Maman!!

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:39

*AurOrA* a écrit:: Une ombre se profile non loin de la place de Dôle. Elle reste en retrait, dissimulée à l’abri d’une ruelle. Ne peut croire en la mort du vicomte. Qui peut y croire ? Ne l’a-t-elle pas vu la veille de son ultime combat ? Las, regarde distraitement les hommes et femmes entrer successivement dans la tente ou IL repose. La créature n’a pas sa place dans un tel endroit… Mais elle a tenu à assister à ce dernier hommage.

Aurore ne ressent aucune tristesse, juste un petit pincement. Elle ne connaissait Bralic que trop peu pour avoir une réelle émotion. Leur première entrevue avait été cuisante. Son face à face avec Marie à Paris avait vite virée en règlement de compte et une gifle magistrale l’avait laissé interdite. En se tournant vers cette main prête à riposter, elle l’avait vu… Belliqueuse, elle avait persiflé entre ses lèvres. Se promettant qu’il le regretterait amèrement… Les choses par la suite, lui prouvèrent le contraire. En pourchassant Marie en Franche Comté, elle avait recroisé son chemin… Cette fois, elle avait découvert un homme différent…

Que dire du commandeur, qu’il renfermait sous une armure épaisse une personnalité déroutante ? Qu’il avait réussi à fasciner la créature… Ceci était un fait puisqu’elle avait un temps laissé un répit à sa proie pour prendre part à une guerre civile qui n’était pas la sienne. Respect plutôt que crainte car la Constantine ne craignait que son maitre et à juste titre. "La peur ca se domine, si on n'arrive pas à passer outre, on redevient un petit animal prêt à fuir au moindre danger… vous êtes la proie face au Morlhon pas le prédateur !" Serra les dents, diable d’homme qui touchait toujours juste quand il lui parlait… Elle aurait voulu le haïr juste pour avoir la conscience tranquille mais n’y parvint pas.

En voyant Marie et son licorneux, la créature su qu’il était temps pour elle de partir. Le jour n’était pas aux querelles mais au recueillement… S’ils la surprenaient en ce lieu, ils interpréteraient surement mal ses intentions… Un sourire en coin se dessina *cette fois cher vicomte vôtre main sera trop loin de ma personne…* Elle monta sur le cheval de location laissé derrière le porche. Sa main plongea dans sa sacoche et en sortit une petite flasque. L’ouvrit dans un geste sec, la porta à ses lèvres et en bu une grande gorgée.

A la votre Vicomte… Sourire triste, bras tendu dans le vide. Je n’allais pas fêter votre départ sans cette liqueur que vous me fûtes connaitre… Repris une bonne rasade de génépi, éperonna l’animal et s’en fut non sans une dernière pensée qu’elle garderait pour elle…

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:40

razorback6150 a écrit:: Dimanche matin, matin brumeux, froids qui voit le soleil lutter pour se frayer un petit passage jusqu'au sol... La tente est toujours dressée, grande, majestueuse. Les gardes de Montbarrey restent vigilants, présences intimidantes couverts d'airain.
Des présents s'entassent près de l'entrée de la tente, des personnes semblent prier ou à tout le moins se recueillir en direction de celle-ci.
Un homme s'avance, grand, bedonnant et d'assez singilière tenue. En effet, il est vêtu d'une tenue commune bien que vraisemblablement fraichement lavée, le tout recouvert d'un grand tablier de cuir. Mais le plus surprenant reste les deux becs de corbin ouvragés croisés dans son dos... Les joues présentant quelques blessures dues à une lutte acharnée contre le rasoir, la peau par endroit presque à vif d'avoir été frottée au savon, il s'avance d'une manière un peu pesante vers l'entrée de la tente.

Les deux gardes de l'entrée dardent sur lui leur regard de pierre, leurs doigts raffermissant leur prise sur la hampe de leur lance.

Arrivé à trois pas, l'individu s'arrête et prends la parole.

Hôla gardes, je suis le forgeron Razorback6150, actuellement réserviste et ancien des Sapeurs/artilleurs de Vesoul. J'ai fait une longue route jusqu'ici pour rendre un dernier hommage à mon ancien Capitaine et lui remettre un petit présent pour qu'Odin, Dieu de mes ancêtres, puisse l'accueuillir comme il se doit!

Et il sort un couteau pliant à la lame damassée et à la poignée de corne. Du travail robuste, lojn des armes d'apparat, un beau couteau fonctionnel pour des tâches d'homme!

de http://www.cultellidicaccia.com/

Je voudrai le déposer à ses pieds, qu'il l'accompagne dans son long voyage t qu'il lui serve dans l'au-delà.

Les yeux brillants, Razorback6150 restait à attendre une réponse à sa demande.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:40

Daresha a écrit:: Dans la tente

Un grand blond aux armes de Montbarrey resta longuement à regarder Razorback. En réponse a sa question, il lui adresse un simple signe de tete positif.

Devant la tente

- Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan!!!
La Comtesse sursaute ne s'attendant pas à ce cri perçant d'enfant. Son regard vide se détourne sur l'émetteur du son. Son fils... Son fils désormais orphelin. Elle vacille. Ne rien montrer. Surtout ne rien montrer. Essayer de faire comme si de rien n'était. Meme si ce n'est point la chose aisée. Elle se penche vers celui qui est désormais Vicomte d'Isle et de Montbarrey.
- Bonjour mon amour...
La voix tremble. Elle ne peut s'en empecher. Elle regarde de longues secondes la chair de sa chair. Elle caresse tendrement le visage du gnome aux cinq printemps. Cette bouille aux traits malicieux, au regard profond qui ne se doute de rien. Il a les memes traits que son pere...
- Jour maman... Pourquoi t'as les yeux tous rouges? T'as l'air toute tristre... Et c'est qui c es gens la? C'est quand que t'as fini d'etre comtesse? Il est ou papa? C'est quand qu'on part ensemble? Vi parce que ben Guillaume il est tres gentil et pis c'est beau chez lui... Et il est comme papa et parrain...
Les soupirs discrets s'enchainent aux questions de l'enfant. Une l'inquiète. Comment lui avouer? Elle adresse un regard au vieux Cardinal pour prendre congé de lui. Elle ne peut se soustraire a l'épreuve qui l'attend.
- Chéri...
Elle pose un baiser sur le front de l'enfant. Angoisse. Sa voix se noue. Comment lui annoncer la nouvelle? Quels mots employer? Il n'a que 5 ans... ses deux émeraudes se plantent tendrement dans le regard interrogateur de l'enfant.
- J'ai pas fait de betises hein?
- Non mon amour... tu n'as pas fait de betises....
- Alors quoi qu'il y a? Pourquoi tu pleures? Je veux pas que tu pleures moua... y sont pas gentils avec toi les autres? J'vais aller les voir moua... tu vas voir. J'aime pas qu'on embete ma maman...
A ces mots, si innocents d'enfant, elle ne peut s'empecher d'esquisser un sourire. Puis elle le sert tendrement contre elle pour lui murmurer la vérité.
- Mon amour... papa nous a quitté...
- Ah? Il est parti ou? Tu sais il reviendra.... l'es toujours revenu hein?
- Chéri... papa ne reviendra pas.... Papa est mort...
- Mort...?
L'ange démoniaque regarde la comtesse sans comprendre. La mort... Voila une chose bien abstraite pour lui et pourtant si concrete pour sa mère.
- C'est quoi...?
- Papa s'est endormi pour toujours.... Il a rejoint notre Seigneur... Tu sais comme le bébé que maman avait dans le ventre...
- Ah....
Une larme coule sur le visage enfantin qu'elle essuie doucement.
- Mais... on le verra plus du tout alors?...
- Non mon coeur.... mais il sera toujours là malgré tout. Regarde le Ciel mon ange. Ton papa est la haut... et il veille sur toi...

Papa... Mort... plus le voir... ne plus revenir. Il réalise qu'il ne verra plus le Chevalier son père. Malgré son faible nombre d'années, il n'est pas plus bete qu'un adulte. Il se blottit dans les bras de sa maman pour pleurer a chaudes larmes.
- Tu veux qu'on aille lui dire au revoir...?
Un petit oui sort de la bouche de l'Héritier, mais il reste caché dans le cou maternel. Prenant son courage à deux mains, la comtesse se releve et se tourne vers la tente. Un frisson la parcourt. Du courage elle n'en a pas. Elle cherche un regard rassurant parmi la foule nombreuse. Guillaume... Présence réconfortante elle aussi. Elle lui adresse un léger sourire. Elle ira le trouver plus tard. Elle se glisse sous la tente funéraire.

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:41

caturix a écrit:

Caturix qui était occupé à Bayeux dans un problème avec des brigands n'avait pu se déplacer à Dole pour rendre hommage à l'un des plus grands de la Licorne. Il décida de faire parvenir un courrier au nouveau grand-maistre de l'ordre Guillaume_de_Jeneffe pour lui demander de rendre hommage pour lui

Citation :: Grand-Maistre,

étant occuper à maltraiter des brigands près de Bayeux, je ne puis me rendre à Dôle pour rendre hommage à l'un des nos plus grand frères. Je n'ai pas eu le temps de le connaitre beaucoup mais son nom m'a toujours été prononcé avec respect et je sais tout ce qu'il a fait de bien.

Je me permet donc de vous demander de lui rendre hommage de ma part ainsi que de celle de tous les normands occupés à Bayeux avec moi. Assurez également s'il vous plait sa veuve de tout notre soutien moral et que ces assassins ne resteront pas impunis.

Caturix du Val de Saire
Seigneur de Conteville
Escuyer de la Licorne

Sujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic

» 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic
» 06/10/1455 Chapitre de la Licorne - Les Arrivées
» 06/10/1455 Chapitre de la Licorne - La Taverne
» 25/08/1455 Dans la Foret de Chaux
» 06/10/1455 Chapitre de la Licorne - Cérémonie et Banquet