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 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic

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Daresha
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MessageSujet: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:21

Garde de Montbarrey a écrit:
19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Bralicee8
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:21

Garde de Montbarrey a écrit:
Dans les rues et sur la Place de Dole

Heure tardive de la Nuit?
Heure précoce du Jour?
Le Soleil n'est pas encore levé et ne montre même pas le bout de son nez à l'Horizon. Mais la Lune maîtresse du Ciel a commencé sa descente depuis longtemps.
La Capitale parait encore dormir. Il n'est peut être pas si tôt que cela. Ou alors il n'est pas si tard... Mais... A y regarder de plus prêt, la Capitale semble s'être arrêtée de vivre. Les rues sont vides. Pas un badaud, pas un animal. Pas un bruit, pas un cri non plus. Même les habituels saoulards qui finissent à cette heure leur tournée des tavernes dans un fracas atroce semblent avoir déserté les venelles doloises. Et c'est tout juste si une légère bise vient taquiner les torches accrochées au coin des rues.
La vie s'est elle arrêtée ce triste jour? Non. Cela remonte a quelques temps.
Un calme étrange règne sur la ville depuis quelques jours déjà. Atmosphère si irréelle et pourtant due a la triste réalité humaine.
Capitale blessée.
Capitale marquée.
Capitale qui tente d'oublier.
Capitale qui tente de se relever.
Qui tente... Y parviendra-t-elle seulement?
Nature humaine si perfide qui se complait tant dans la bassesse. Seul le temps verra peut etre les choses changées et seul Aristote a dans ses mains le pouvoir de faire changer les choses.
Peut être.
Peut être...
Puisse-t-il le vouloir.

Des bruits sourds au loin en provenance du Château et qui brisent le silence dominant. Des pas. Des bruits de métal résonnent sur les pavés dolois. Un rythme étrange... si solennel et si militaire.
A cette heure?
En ces rues?
Dole est le lieu de déroulement d'un étrange spectacle en cette fin de nuit, ou ce début de jour.
Aucun son de voix. Juste des bruits de pas. Des pas lourds. Des soldats trahis par leurs sombres armures qui claquent à la cadence de leur marche, aux visages fermés et à peine éclairés par la lueur de flambeaux que tiennent certains d'eux. Etrange manège que celui-ci que de voir une bonne douzaine d'hommes aux armes de Montbarrey déambuler dans les rues de Dole. Ronde insensée et pourtant...
Elle ne se déroule pas sans raison.
Nouvelle guerre?
Vengeance?
Voila ce que penseraient sans doute les faibles esprits. Voila rumeur que feraient très certainement courir ceux qui se sont toujours montés contre la Comtesse et son époux. Les fous... S'ils connaissaient un tant soit peu l'Honneur et le Respect, ils se tairaient.

Ils ont quitté le Castel familial à la demande de la Comtesse. Ils ne sont pas là pour élaborer quelque vengeance. Ils sont là pour remplir une dernière mission envers lui, leur Capitaine. Veiller à ce que les hommages ne soient pas troublés par quelque individu un peu trop zélé. En temps normal, cela n’aurait peut être pas été utile. Mais en ces lieux, et en ces temps, leur présence est plus que nécessaire, vu les rumeurs qui circulent. Même mort le Capitaine dérange. Même mort on menace encore de s’en prendre à lui. Et pire… On menace son fils, l’Héritier. Belle mentalité que celle qui caractérise certains Comtois. Qu’ils répondent de leur lâcheté en temps et en heure… Qu’ils osent quoique se soit et là vengeance il y aura.

Dans un silence volontairement lourd, ils conduisent, a la demande de la Comtesse, le Commandeur sur la grande place de la Capitale, où lui seront rendus les hommages qui lui sont dus, par ses proches et ses amis, avant que les flammes ne l'emmènent vers sa destination finale.

Sous une immense tente militaire montée au milieu de la place le corps sera exposé. Deux ouvertures ont été aménagées : une faisant face à la dépouille – l’entrée-, l’autre sur le coté gauche –la sortie -, et chacune étant très bien gardée. A l’extérieur, attachés hauts pour être vus et portés par le vent, divers étendards : La Franche-Comté, Le Limousin, Montbarrey, Isles, Ryes et la Fougueuse Licorne.
L’intérieur lui est des plus stricts. Quelques bancs et sièges jouxtant l’entrée pour ceux qui le désirent. Au fond, le Commandeur, allongé comme s’il dormait. Pour le jour qui s’annonce, la Comtesse l’a voulu paré de sa tenue d’apparat de la Licorne. Elle était tout pour lui, cette Licorne tant controversée. L'animal chimérique fait si peur... plus que la folie des hommes. L'être humain est si… extraordinaire quand il s'y met.
Enfin.
Là n'est pas question de l'Homme. Mais d'un homme. D'un Grand. Tombé il y a quelques jours. Lui aussi autant remis en cause et autant critiqué que sa Licorne qu'il portait fièrement. Et qu'il portera même par delà la mort.


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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:22

Daresha a écrit:
Au Chateau

C'est le regard hagard qu'elle a attendu que le Soleil vienne réveiller de ses doux rayons la contrée et les reliefs de la Capitale. La nuit fut courte, tres courte dans les bras froids et indifférents de Mère Solitude. L'attente fut torturante et douloureuse, mêlée d'appréhension.
Envie de voir le Jour se lever.
Envie de voir la Nuit rester.
Et le Jour se lève timidement sur l'Horizon.
Enfin...?
Déjà...?
Déjà...
L'angoisse et le tourment la gagnent. Elle n'a qu'une envie : rester là dans sa chambre, enfermée à clef, loin de tous, loin de tout. Elle n'a pas la volonté de faire face. En aurait-elle seulement la force? Et l'aura-t-elle? Tout est si vide en elle. Tout est si confu. Toutes ces questions sans réponse qui fusent, qui s'entrechoquent pour sa plus grande douleur...

Elle quitte difficilement la fenetre contre laquelle, appuyée, elle a passé la fin de sa nuit. Impossible de gagner ce lit où ils se sont quelques fois retrouvés lorsque leur travail et leurs mésententes leur permettaient. Meme absent, il est encore tant présent. Peut etre... Peut etre n'est-ce qu'un mauvais reve? Qu'un cauchemard? Qu'elle va se réveiller, dans ses bras. Que rien de tout cela n'est arrivé. Que rien n'a existé. Mais au fond, elle sait. C'est loin d'être une hantise. C'est bien là la réalité dans toute sa souffrance. Prenant place devant une coiffeuse de noyer, elle reste de longues minutes à se regarder dans le miroir. Son regard perdu semble chercher quelque chose. Des réponses. Un semblant d'avenir dans ce bas monde. Pour elle oui, mais surtout pour son fils. Tout semble si incertain... Elle voulait lui offrir ce qu'elle n'a pas eu: une famille. Echec... Total échec. Meme si elle savait qu'elle ne réussirait jamais, elle y avait si souvent cru. Elle avait si souvent prié. Cela fut finalement vain. Une petite voix derrière la porte la fait sortir de ses sombres songes. Une employée du Chateau, inconsciente ou ignorante, mais qui vient seulement remplir sa tâche quotidienne en apportant le petit déjeuner à la Franc-Comtesse. Visite journalière et matinale bien vaine, chaque plateau restant désespérément intouché par cette dernière qui a depuis longtemps perdu tout appétit.

- Comtesse....?

De longues minutes qui s'écoulent sans réponse. La Comtesse s'effondre à nouveau en pleurs discrets. Ses larmes ne cesseront-elles donc jamais de couler? Elle n'en peux plus. Elle est fatiguée. Et pourtant. Elle doit tenir. Elle le doit. Malgré la Mort. Malgré eux, dehors, eux qui se complaisent bien trop dans ce jeu qu'ils affectionnent tant : la critique. Mais il faut le reconnaitre, ils y excellent tout comme dans l'art de l'inconvenance et de l'irrespect. Mais pour son fils, pour ceux qui croient en elle, pour ceux qui ont toujours été à ses cotés, il faut qu'elle tienne. Tomber a son tour serait faire un bien grand honneur à ses langues de vipère. Oui elle tiendra. Puisse Aristote ne pas l'abandonner.
Soupire endeuillé.
Voix brisée.

- Laissez... moi...
- Bien Comtesse...

La jeune fille n'insistera pas.
Le silence revient en maître dans la chambre glaciale. Il l'enveloppe dans une étrange étreinte. Ses deux émeraudes d'habitude si brillantes de vie sont désormais ternies par la douleur et refletent dans le miroir ses doutes, ses interrogations et ses peurs.
Rester là.
Ne pas bouger.
Attendre.
Mais attendre quoi? Attendre pour quoi?
Solution facile et pourtant si inutile. Elle ne peut rester dans sa chambre en vain. Et est-ce ainsi à se morfondre qu'elle ferait honneur à celui qui fut son époux et le père de son enfant.
Quelques mots filent de ses lèvres. Des mumures en latin. Une devise. Sa devine répétée...

- Vel Avulsae Crescunt...
Même arrachés les chênes repoussent. Elle n'est peut etre pas un chêne comme le fut le Vicomte. Elle n'est peut etre qu'une rose fragile. Mais elle repoussera, plus forte et plus piquante. N'en déplaise à certains.
Elle essuye les dernieres larmes qui coulent et tentent d'en retenir d'autres qui veulent s'échapper.

Avec difficulté elle se lève de son siège tout en jettant un oeil par la fenetre. Le Soleil continue son avancée timide dans un ciel dégagé de tout nuage. Belle journée pourtant si sombre et si froide en perpective.
Soupire.
C'est la gorge serrée qu'elle se prépare à aller retrouver le Commandeur de la Licorne. Elle souhaite rester seule avec lui avant que ceux qui furent ses proches et amis ne se présentent. Besoin de ce dernier tete a tete et de se remémorer leur vie, si agitée fut-elle. Et c'est du blanc du deuil que la silouhette comtale sera parée.

Il est l'heure.
L'heure d'y aller.
L'heure de quitter ce cocon de Solitude.
Sa main tremblante tourne difficilement la clef qui maintient fermée la porte puis gagne la poignée pour enfin libérer l'acces aux longs couloirs sombres. Le plateau porté plus tot, est là, par terre. Elle l'ignore et commence à s'avancer de quelques pas mal assurés. Perdue. Elle est perdue. Elle semble ne plus savoir ou elle est. Elle ne sait plus ou elle est. Ou aller? Quelle direction prendre dans ce labyrinthe géant qu'est le Castel? Ses pérégrinations jusqu'à la sortie commencent. La Comtesse déambule entre les murs froids de Dole, sous les regards genés des quelques gens qu'elle croise et qu'elle ne voit meme pas. Elle ne voit rien. A part le flou. Le flou sur cet Avenir à venir. Elle ne se rend meme pas compte qu'elle est arrivée à l'entrée du Chateau.
Miracle sans doute.
Des hommes l'attendent pour la conduire sur la Grand'Place. Des hommes venus de Montbarrey à sa demande. Elle n'a meme pas la force de les renvoyer à leurs moutons elle qui ne supporte pas qu'on suive chacun de ses pas. Mais là, elle est bien loin de ce qu'elle aime ou non. Elle n'est qu'un être fatigué qui veut se receuillir sur la dépouille de son époux et qui veut oublier la folie des hommes.
Errance poursuivie dans les rues de la Capitale...
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:23

Daresha a écrit:
La place de Dole

Silouhette fantomatique qui traverse chancelante les rues de Dole.
Elle n'est qu'un fantome qui erre sans savoir où il va. La Comtesse a laissé place ce jour à la femme. Du moins a ce qu'il en reste. Un ombre, une enveloppe corporelle au coeur qui a déposé les armes et qui déambule, perdue dans la souffrance.
Aimer. L'une des plus belles choses qui existe dans ce triste monde. L'une des plus belles, mais paradoxalement l'une des plus blessantes.
Aimer. Finalement cela ne sert a rien... A rien a part souffrir.
Pourtant... Pourtant elle a eu ce que toute femme reverait d'avoir et de connaitre. Un époux aimant, certes à sa manière, mais aimant. Et un fils. Bijou sacré, don vénéré du Ciel. Peut elle le renier? Non. Elle n'en a pas le droit. Peut etre le regretter? Non plus.
Comment regretter d'ailleurs?
Mais elle ne veut plus connaitre ni douleur, ni souffrance. Fermer son coeur serait la seule solution. La seule. La plus facile aussi. Mais ce a y regarder de plus pret, est-ce vraiment une solution? Seul le temps le dira.

L'escorte au silence funebre est enfin arrivée sur la place de la capitale.
Encore tant de questions.
Encore tant d'interrogations.
La Comtesse est a bout. Elle n'en peut plus. Elle n'a qu'une envie, celle de courrir, de courrir loin, le plus loin possible. De tout oublier. De crier aussi, d'extérioriser cette rage qui brule en elle. Elle ettoufe. Mais elle ne veut pas craquer. Et elle ne le doit pas.
Pas maintenant. Jamais.

Elle fait difficilement un pas en direction de l'entrée de la tente.
c'est alors que son regard si triste et si vide se pose sur les étendards flottant fierement au dessus d'elle. Ils sont lui. Lui qui dors d'un éternel sommeil à quelques pas d'elle.
Un faible sourire se dessine sur son visage si pale et fatigué. Peut etre meme un peu de courage la reprend, meme si la douleur est encore tres présente. Elle se décide a plus de témérité et se glisse a l'intérieur.

Il est là...
En silence elle s'approche. Ses traits sont si posés. Il a enfin trouvé le calme qu'il cherchait depuis tant d'années. Ce calme refusé par les hommes et par la Faucheuse elle meme. Il a enfin été exaucé et c'est l'arme à la main et en ses terres tant aimées et pourtant si ingrates, qu'il s'en est rejoint les Grands qui firent les Royaumes. Puisse leur mémoire perdurer au delà des siècles. Avec la plus grande des tendresses, elle caresse délicatement son visage. Envie de s'impregner de lui. Encore un peu. Que va t elle devenir sans lui? Que vont-ils devenir?
Et ce fils qui ne sait toujours pas et qui devrait arriver sous peu. Si jeune pour apprendre la mort d'un père. Il lui faudra lui dire de toute façon, avec les mots délicats d'une mère. Il lui faudra lui apprendre que la mort n'est pas une fin...
Doucement elle se penche a l'oreille devenue sourde du Commandeur pour des derniers mumures. Des derniers mots de tendresse et d'amour qui resteront cette fois sans retour. Et une prière...

- Mon amour... veilles sur notre fils....
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:24

Gauvin de la Garde a écrit:
La Place de Dole

Triste matin en la Capitale qui se réveille à peine. Encore une journée qui sera secouée de mensonges et de trahisons, surement, la Franche Comté ne vit plus qu'à travers l'ignorance.

Mais le petit groupe de cavaliers qui traverse les ruelles n'en a cure, il n'est pas là pour s'intéresser à tout ce remue-ménage. On lui a confié une mission, il la remplira efficacement, chacun de ces hommes a été formé pour ça.

Ils s'approchent de la Place, le silence, rien que le silence, l'homme de tête rabat le capuchon de son mantel avant d'entrouvrir le vêtement, dévoilant son tabard aux armes de la Vicomté de Delle, ainsi que son visage nu, fin, chevelure noire et fine assez longue, voletant selon le bon vouloir de la faible brise.

Les sabots claquent sur les pavés. A l'entrée de la place, les hommes descendent de monture, s'en vont attacher leurs bêtes à un rondin de bois prévu à cet effet.

Chacun à leur tour ils ôtent leur mantel, déplient l'étendard de Delle qu'ils accrochent à une pièce de bois, avant de se poster, point trop près des gardes de Montbarrey pour ne pas les gêner, suffisamment pour veiller à leurs côtés.

Celui qui semble le chef sort de sa poche un long parchemin roulé, le déplie et s'en va l'accrocher sur un grand panneau de bois visible avant de revenir à son poste.

Citation :
L'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, à ceux qui liront ou ouïront, salut et condoléances.

Voilà 4 jours était assassiné froidement et brutalement un brave entre les braves. Un chevalier comme il n'y en a presque plus. Un être d'une grande force, d'une grande passion pour sa terre. Il s'agit du Vicomte d'Isles et de Montbarrey, Baron de Saint-Laurent, Bralic Fauconnier.

Apothéose sinistre d'une guerre civile injuste et stupide, démarrée par des politiciens avides de pouvoir pour des prétextes fallacieux, cet acte reflète pour nous d'une part la trahison d'un chevalier par ses amis, et de l'assassinat d'un capitaine qui n'était pas de l'avis de tous. Car voilà ce pour quoi il est mort: pour ne pas avoir été de l'avis de ses assassins. Pour ne pas avoir eu l'intelligence de refuser, après qu'il ait été moqué, insulté, et mis plus bas que terre, de revenir pour aider son peuple et cette terre qu'il aimait tant. Voilà comment, aujourd'hui, l'on traite ceux qui ne sont pas de votre avis, ou qui veulent uniquement rendre service.

Il était accusé de diriger en sous-main la Franche-Comté, et la Licorne avec lui. A ces deux accusations, la Licorne n'apportera que le mépris pour ceux qui peuvent le penser, et l'indifférence pour ceux qui le croient. L'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne n'a jamais eu pour but que d'aider les nécessiteux et ceux qui en avaient besoin, qu'ils soient de France ou d'ailleurs.
C''est à ce titre qu'elle est intervenue à Arles, lors de sa mise à sac par les brigands de Feebleue, et qu'elle est intervenue au service de la Franche-Comté, désintéressée, sans jamais rien demander en retour. Nous aurions pu demander de l'argent, nous ne l'avons pas fait. Nous aurions pu demander des médailles, ou une reconnaissance officielle. Nous ne l'avons pas fait. Nous aurions pu demander des commanderies, des accords d'aide avec nous. Nous en aurions eu le droit, au vue de l'aide apportée. Mais nous ne l'avons pas fait.
Ceux qui ont pu penser qu'un Commandeur et un Capitaine, oeuvrant pour leur comté, assistés de leurs épouses, peuvent être la base d'une invasion de la Licorne en Franche-Comté ne méritent que le mépris, car cette affirmation, irréfléchie et irrationnelle n'a aucune logique. Aucun besoin. Aucun but.

Le vicomte Bralic Fauconnier n'a eu toujours pour but que de servir la Franche-Comté et ceux qui en constituaient le peuple. Pour cela, il n'a reçu qu'injures, vexations et humiliations.

La Licorne peut excuser que les peuples, en s'embrasant, en viennent à s'étriper les uns les autres. Elle peut excuser les emportements, les paroles en l'air.
Mais elle n'oublie pas...Elle n'oublie pas qu'elle n'a jamais reçu bon accueil en Franche-Comté, alors qu'elle n'a jamais été là que pour l'aider, du temps du Franc-Comte Tyrael, du Franc-Comte Loic, ou de la Franc-Comtesse Daresha. Elle n'oublie pas que deux de ses responsables, Rhuyzar de Montbazon-Navailles, vicomte de Delle, et Bralic Fauconnier, vicomte d'Isles et de Montbarrey, ont été qualifiés de fauteurs de troubles, voire même pire, alors qu'ils n'ont toujours eu qu'un but: aider leur peuple et leur terre. Elle n'oublie pas que Bralic, l'un de ses frères, s'est toujours comporté en chevalier, et est mort comme tel. Elle n'oubliera donc pas non plus qu'il a été tué par ceux en qui il avait confiance, en qui il avait foi, en qui il attendait soutien et entraide.

Il n'y a pas de politiciens en Franche-Comté. Il n'y a plus que des assassins.

La Licorne entend passer ici un message solennel, à destination de tous ceux qui, dirigeants de l'armée Maxima Sequanorum, ou bien simplement amis de Bralic passés du côté des conjurés, ont participé au massacre de son fils. Elle entend dire pour ses fils que le meurtre de leur frère ne restera jamais impuni. Elle entend dire que chacun d'entre eux, où qu'il soit, devra toujours prendre garde, où qu'il aille, où qu'il soit. Lorsqu'il ira aux latrines. Lorsqu'il siègera, en plein parlement, en plein conseil comtal. Lorsqu'il s'occupera meme de sa femme, de ses enfants ou de ses domaines. Lorsqu'il sera à la bataille. Lorsqu'il marchera dans les rues de sa ville.

La Licorne n'oublie pas. Et elle ne vous oubliera pas.

Ceci n'est pas un message de guerre. Il n'y a pas lieu ici de comprendre que la Licorne dévastera la Franche-Comté dès qu'elle le pourra, par esprit de vengeance. La Licorne restera toujours, telle qu'elle l'a été, au service du peuple de Franche-Comté, qui a souffert, qui souffre et qui souffrira encore de l'imbécilité de ses dirigeants.
Il n'y a lieu de comprendre qu'une chose: la Licorne, comme dans son cri de guerre, "Justice et Bravoure", fera preuve des deux à l'encontre des traitres à leur patrie qui ont assassiné un homme seul, dans un campement désert, à plus de 1 000 contre 1.
Bravoure s'il y a jamais affrontement face à face sur le champ de bataille.
Et esprit de justice pour les meurtriers.
Qu'ils soient traduits devant un tribunal, qu'ils meurent par les armes, ou soient punis au ciel. Dieu, qui est tout-puissant, n'oublie pas. Et si la Licorne ne peut s'occuper personnellement de chacun des traitres à leur honneur, alors elle sait que Dieu, qui nous regarde tous, s'en chargera. Fasse le ciel que les assassins sachent oublier ce qu'ils ont fait, par respect pour leur conscience.
Fasse le ciel que Daresha, veuve de Bralic, sache leur pardonner, comme toute bonne aristotélicienne.
Fasse le ciel que la Franche-Comté elle-même excuse leurs actes.
Mais pour la Licorne, il n'y aura aucun pardon.

La Licorne participera aux obsèques de Bralic Fauconnier, vicomte d'Isles et de Montbarrey. Elle met par ailleurs quiconque au défi de l'en empêcher. Et elle saura comment traiter ceux qui veulent l'empêcher de saluer une dernière fois l'un de ses plus glorieux fils.

Nous espérons solennellement le rétablissement du calme et de l'ordre dans le Franc-Comté. Nous espérons que son peuple saura exprimer son dégoût des guerres incessantes que ses politiciens se livrent sans cesse, avec plus ou moins de violence.

A tous les hommes de bonne volonté, où qu'ils soient en ces terres, nous espérons la bonne santé, la félicité et le bonheur.

Fait à Ryes, duché de Normandie, Domaine Royal, le XVIe jour du beau mois d'auguste MCDLV.

Thierry d'Azayes, Duc d'Argenton et de la Tour d'Auvergne, comte de Corbières, Capitaine Royal des Armées de l'Ouest, Pair de France, Grand-Maistre de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Rhuyzar de Montbazon-Navailles, Vicomte de Delle, Capitaine et Maistre d'Armes de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Deny Ferré dict "du Lavoir de Murat", Seigneur d'Auzils et de la Clape, Commodore et Colonel de l'Ost du Languedoc et de Bourbonnais-Auvergne, Capitaine de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Guillaume de Jeneffe, Baron de Marchiennes, Seigneur de Wavrin, Gentilhomme de la Chambre du Roy, Lieutenant de l'Ost Flamand, Sergent de la Prévôté, Doyen de l'Université du Royaume, Chancelier et Lieutenant-Commandeur de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Guilhem de Tréviers dict "TT", Comte de Castries, Baron de Tréviers, Sénéchal du comté du Languedoc, Lieutenant-Commandeur de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Raphael de Vergy dict "Kratos", 71e du nom, Duc de Bellesme, Comte de Beaumont-sur-Sarthe, Baron de Saint-Vérain et de Mulsanne, Héraut de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Alérik, Chevalier de Mirabeau, Commant de l'Ost du Comté du Maine, Lieutenant-Commandeur de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.


19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic Sceaulicorne14hm
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:24

Eldorach a écrit:
Les rues des villes de Franche Comté étaient parsemés de messages et de menaces depuis plusieurs semaines. Eldorach se plaisait à lire ces envolements lyriques, à vrai dire, il les collectionnait.Les murs de sa forge étaient tapissés de messages, de sceau resplendissant, de mise en garde, d'appel aux meurtres à la justice divine.

Le dernier en date, cet hommage touchant à Bralic Fauconnier de la part de ses frères d'armes, lui arracha un petit frisson. Par 3 fois Eldorach avait planté sa lame dans le coeur du Vicomte. Par 3 fois il avait vu le sang jaillir de son armure. Pourtant il n'avait éprouvé nulle haine. Il avait simplement revu comme un éclair des souvenirs... Le combat sous ses ordres, les grands débats sur la place de Dole, le baptême de son fils sur le front duquel il avait dessiné la croix, le gantelet de fer qui s'était écrasé sur sa machoire en fin de cérémonie... Une grande tristesse s'était emparé de lui alors que son ancien compagnon mourrait sous les lames.

Mais si le chevalier était juste, l'hoimme était malade. Depuis longtemps son compagnon n'était plus le même, rongé par ce mal incurable qui touche même les plus braves, le hacherpisme. Depuis trop longtemps Bralic n'était plus que destruction, haine, vengeance. Il souffrait lui qui se présentait comme le martyr de la Franche Comté.

Eldorach leva les yeux au ciel. Les doux rayons de cette fin d'après-midi lui arrachèrent un sourire de contentement. Les bras écarté, paumes tournées vers le très Haut, il récita une prière.


Aristote, accorde le repos à celui qui a péri sous les lames des justes.
Accorde lui ton pardon pour ses erreurs et accueille le dans ta demeure.
Pour ma part, je m'en remettrais à ton jugement avec humilité le jour où tu me rappeleras à toi. Ma main ne tremblera pas car je sais que mes actes ont toujours été dictés par les principes qui sont les tiens.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:24

Acis22 a écrit:
Le Lieutenant Acis, de la garnison de Saint Claude, arriva triste sur la grand place de Dole. Il vit de nombreuses personnes. Il décida de faire un discours quant a la disparition de son Maître de Pensées, son ami, son Capitaine

Citation :
Bralic, a toujours été et sera toujours un modèle de comportement.

Cet homme disait toujours ce qu'il pensait, qu ce soit cru ou non. Avec lui, on savait tout de suite son avis sur une chose particulière et son avis s'avérait être le vrai.

C'est grâce a lui que la Franche-Comté a connut cette longue période de prospérité, c'est grâce a lui que nous avons une puissante armée, c'est grâce à lui que nous sommes reconnus sur le plan des Affaires Extérieures au Comté, c'est grâce a lui que nous avons un Conseil.
En tant que Capitaine, il a oeuvré pour le bien de la Franche-Comté et son Peuple, comme tout bon citoyen devrait le faire et je crois que lui est un modèle dans ce sens

Venons-en maintenant à la dernière partie de sa vie, plus précisemment depuis son élection au Conseil Comtal. Plusieurs problèmes se sont posés durant ces jours. Je ne m'attarderai pas sur les points de disputes du moment mais je pense et en suis pratiquement sûr que s'il est devenu comme il l'était juste avant sa mort, c'est a cause de personnes bien précises dont je taira le nom mais elles se reconnaîtront.

Je lui ai toujours été fidèle, et le suis resté jusqu'a ces derniers jours. Je peux le clamer haut et fort, je l'ai suivi encore ue fois pour défendre sa cause, défendre la cause de tout le comté, défendre nos droits de citoyens, défendre notre choix lors des dernières élections. Il a été l'un es meneurs des "insurgés" comme on nous appellait pour monter a la Capitale reprendre le pouvoir et le redonner a la Comtesse légitime. Alors que d'autres pensaient tout bas sur l'événement, lui a crié haro ouvertement, dénonçant un despostisme s'insatallant car tel était le cas.

Cet homme a péri sous les coups de ces anciens amis, ses anciens compagnons d'arme et je trouve lâche de leur part. faire périr un homme tel que lui est tout sauf honnorable. C'est s'attaquer a la liberté d'expression, droit inalliénable de tout citoyen franc-comtois

C'est par ces quelques mots que j'ai essayé de rendre hommage à ma façon a mon Maître de Pensées!, mon modèle, mon Capitaine Bralic, un ami, un exemple pour nous tous

Je n'ai pas essayé de rester neutre dans mes propos, du fait que je suis entièrement d'accord avec lui sur tous ces actes. Je tenais a le préciser

Il se mit au garde a vous une dernière fois et invita tout ceux qui pensait comme lui a en faire autant.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:25

McAneyth a écrit:
Brennus qui connut très tôt dans sa vie Comtoise le fier Bralic, ne put que rester silencieux en ces moments funèbres.

Il ne savait que mot dire.
Il éprouvait tant d'amitié pour son compagnon, son ami d'infortune.

Depuis des années, il était à ses cotés aux Lions de Franche-Comté et de par le passé jusqu'au présent, ils oeuvraient et discutaient sur les dérives comme les bienfaits en Comté.

Certes le Capitaine restait souvent voir toujours, comme tout bon soldat, campé sur ses positions sans rarement lacher ses idées. Et pourtant lui même savait que de la discorde ou des mots brutaux, il ne ressort jamais rien, si ce n'est haine et rancoeur.

Depuis quelques semaines, Brennus s'étaient plusieurs fois absentés de la Comté, il cherchait à s'éloigner, lorsque Bralic revint sur une liste Comtale.

Cétait l'époque du ashèrpysme, une maladie dangereuse venue tout droit de contrées de l'Est. Certains s'en étaient bien rapprochées mais Bralic avait du succomber à ce mal, car il prit souvent la mouche dès lors qu'on lui présentait des faits contraires à ces idées.

Ceci, sans lâcher de sa verbe habituelle, il allait encore plus loin que ce que qui conque peut écouter et mesurer. Des menaces sérieuses avaient été lâchées.

En proie à ce mal, Bralic était devenu comme un ours assoiffé par le sang humain qu'il avait gouté. Sans pouvoir s'en contenter, il en cherchait toujours plus, en demandait encore.

Il resta quelques instants auprès de sa dépouille.

Il se chantait un air brave pour saluer le départ de son ami à qui il avait du porté un des premiers coups.

Il resta en prière, sans mots dire.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:25

Léon a écrit:
« Ainsi il était bien mort ? Il fallait que je vois ça par moi même... »

Parmi la foule, se tenait un homme de haute stature, le dos droit et le port noble, ayant tout de l'homme d'affaire, du gentilhomme, ou de l'honnête marchand. Mais d'honnête il n'était rien, debout parmi la plèbe qu'il avait en horreur de fréquenter se trouvait ni plus ni moins que celui qui était connus et reconnus dans les milieux autorisés sous le pseudonyme de « Léon ». Léon qui lissait avec un air fortement intéressé les poils drus de son bouc.
Il avait, comme toujours, suivi avec force d'intérêt les pérégrinations de son meilleur ennemi dont l'entêtement l'étonnait jusqu'à la fascination. Tel l'homme qui vécu par l'épée et périt par l'épée, il avait vécu par l'entêtement et avait périt par l'entêtement. Depuis leur rencontre au sein de la Pieuvre Noire, bien avant même le Dragon Rouge et le Masque, Bralic n'avait eu de cesse de l'étonner.
Il avait d'abord cru que le guerrier était une brute sans cervelle jusqu'à ce qu'il se révèle un adversaire de haute volée capable de faire preuve d'inventivité, d'esprit d'initiative et d'une adaptabilité qu'on ne pouvait soupçonner au premier abord. Pour cela il avait réussis le tour de force de mériter son plus profond respect malgré son absence totale et complète de savoir-vivre.
Bralic avait toujours été quelqu'un d'authentique, et c'est ce qui faisait sa gloire, en bien comme en mal. Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, on ne pouvait rester indifférent à un tel homme. C'était un roc, un bloc de marbre, mais un bloc de marbre naturel. Comme un artiste peut faire une oeuvre d'art d'un morceau de roche, il n'était aucun outils et aucun artistes qui n'avaient pu faire de Bralic un homme du monde. Aucun outils et aucun artiste n'avait su résister face à l'entêtement de cette pierre, c'est ce qui avait fait son succès, et c'est aussi ce qui avait causé sa perte.
Par entêtement, il avait détruit trois des organisations criminelles les plus puissantes d'europes. Il avait créé deux armées, participé à la création de prés de cinq autres, formé des dizaines d'agents secrets, des vingtaines de policiers et des centaines de soldats, aidé à la création de la collaboration des services de Police et de renseignements qui avaient sonnés le glas des grands criminels.
Il avait su surmonter avec brio mais parfois non sans difficultés toutes les embûches qu'on avait pu mettre sur sa route, tel un sanglier furieux défonçant tout sur son passage. Et par entêtement, il s'était lancé en politique afin d'aider sa région, par entêtement il était revenus après qu'il ai juré de ne plus y revenir, et par entêtement il avait fini poignardé par ses « amis ».

« Et il avait fini tué par une trentaine de politiciens apeurés... Une mort digne de louanges ? Humpf... non, loin de là. C'était de ma main qu'il devait mourir, et de celle de personne d'autres. C'était ma Némésis, mon antithèse, mon exact opposée... et j'étais la sienne. »
Là où Bralic était une brute dénué de tout savoir vivre, Léon était un homme du dernier raffinement
Là où Bralic avait toujours agis pour le bien, Léon était un pur génie du mal.
Là où Bralic travaillait à la destruction des organisations criminelles, Léon travaillait à leur renforcement.
Là où Bralic travaillait pour le bien de la communauté, Léon ne travaillait que pour son enrichissement personnel.

A quoi donc pouvait bien s'attendre cette Lothilde en demandant au Commandeur des Imperceptibles de revenir en Franche-Comté et d'agir comme elle le voulait ? Bralic avait toujours été un individus incontrôlable qui n'en faisait qu'à sa guise pour obtenir ce qu'il estimait le mieux pour tous. Espérer pouvoir lui faire faire ce que l'on désire est pure folie. Elle voulait créer des armées indépendantes, lui ne voulait pas car il trouvait ça dangereux. Et voilà à quoi on en était arrivé... Il était mort, mort pour rien, trahis une foi de plus.

« Ils me paieront cette infamie. Il était à moi, et à personne d'autre. Ce comté connaîtra la douleur, une douleur comme il n'en a jamais connue. J'attendrais qu'il se laisse doucement sombrer, puis je frapperais. »
Là où Bralic fonçait tête baissée, Léon attendait, savourait l'attente, pour frapper au bon moment.
Là où Bralic était un Lion, Léon était un serpent.

Les services de Police venaient de perdre un de leur meilleur cerveau... bientôt, les ponts se couperont, peu à peu, des failles apparaîtront dans la cuirasse, et l'heure des organisations criminelles reviendra. La Grande trêve que Bralic avait instauré entre les puissants de deux camps volera en éclats, et alors reviendra le temps des ténèbres... et le temps de faire des affaires, toujours plus d'affaires.

« Le savoir, c'est le pouvoir. Et je sais beaucoup de choses. »
Oui... il savait nombres de choses sur nombres de gens en nombres de lieux. Ses affaires au sein de la perfide Albion ne s'était jamais aussi bien portées, de même que celles au sein de l'Helvétie encore balbutiante, de la Provence et de la Germanie. La France et la Franche-Comté venaient de perdre celui qui avait fait en sorte que ces terres restent protégées des influences des grandes bandes criminelles. Maintenant, les portes étaient ouvertes, et tel les malheurs s'échappant de la boite de Pandore, le crime organisé allait s'abattre sur ces terres, insidieusement, lentement, comme un venin qui s'infiltre dans les veines et les artêres. Les véritables criminels reviendront, les régions recommenceront à s'entredéchirer, et il sera là, vendant les informations au plus offrant, s'enrichissant encore et toujours plus.

« J'aimerais tant que tu sois encore en vie pour apprendre ce qui va arriver à cette terre que tu as tant chérie. A tous ce que tu as aimé. L'église se renseigne sur les ordres non allégeants au Pape afin de les détruire et d'assurer son hégémonie, sur l'initiative de qui à ton avis... héhéhéhé... oui... bien sur... »
Bralic et lui avaient toujours été deux joueurs d'échecs. Plaçant leurs pions pour contrecarrer les mouvements de l'un ou de l'autre, se mettant en échecs, éliminant les pions adverses... et aujourd'hui, il se retrouvait à nouveau sans adversaire digne de sa valeur. Dommage, c'était amusant le temps que cela avait duré. La paix était finie, il était temps de repasser à l'attaque.
Tournant sur ses talons, il ne put s'empêcher de jeter un dernier coup d'oeil en direction de la dépouille de son meilleur ennemi, un fin sourire sous sa barbiche en constatant que déjà les vautours venaient se rassembler devant le cadavre du chevalier. Ceux qui l'avaient tués venaient voir le mort, plus pour se justifier de leurs actes que pour rendre un dernier hommage... Bralic eut été encore en vie qu'il leur aurait arraché les yeux à mains nues pour avoir osé venir baver leurs inepties devant lui. Quel stupidité que ces remords... Ils l'avaient assassinés, lâchement, à quarante contre un, qu'ils l'assument plutôt que de continuer à cracher leurs pathétiques justifications n'ayant d'autres but que de rassurer leurs petites personnes face à cet acte psychologiquement inacceptable que d'avoir massacré cet homme qui n'avait jamais rien fait d'autre que de se battre pour le bien d'autrui. Ils avaient tué quelqu'un qui s'était sacrifié pour eux en agissant pour leur bien, malheureusement d'une méthode qu'ils n'avaient pas comprise.
Quelle idée débile aussi que de se battre pour le bien des autres... Si seulement il avait été moins borné, ils auraient pu faire de grandes choses ensembles, ils auraient pu dominer le monde... mais non, il fallait qu'il reste de l'autre coté de la barrière, malgré qu'il ai finalement compris que seul le crime paye.

Quel gâchis...
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:26

Rhuyzar a écrit:
Arrivée en Place de Dole

Journée sombre du mois d'Août, comme on en compte peu dans l'histoire d'un pays. Sombre à ceux qui savent le voir, sombre à ceux qui connaissent et s'intéressent, sombre à ceux qui servent avant de se servir. Leur nombre exact n'est jamais connu, mais avec certitude il est faible, pour tout les autres ce jour n'en est qu'un comme tout ceux qui passent, l'ignorance a cet avantage de préserver de la douleur...

La capitale comtoise ne vit plus depuis plus d'un mois qu'au rythme des mensonges et des querelles. Une terre en quête de son âme, à la recherche de sa fierté qu'elle a enfouie sous un amas de rancunes et de jeux de pouvoir. Une terre qui a perdu un de ses plus grands serviteurs, sans même songer à l'honorer avant qu'il ne disparaisse. Tel est le sort réservé aux chevaliers. Oubli, haine et mépris. Tout cela guidé par la jalousie et le besoin de détruire...

Voila les réflexions qui occupent les pensées du Vicomte alors qu'il conduit sa monture dans les ruelles pavées de la ville Comtoise. Lorsque le boyau est assez grand, son aimée montée sur Amras chevauche à sa hauteur, de brefs coups d'oeil jetés l'un à l'autre, ils sont venus pour une seule raison, la même, honorer un ami perdu et soutenir sa veuve, leur amie.

La dernière ruelle débouche sur la grande place où sont dressés panneaux de bois, oriflammes, tente pour le défunt, là où aura lieu l'hommage, un petit rassemblement de personnes s'est déja formé. Ils descendent des chevaux, les menant par la bride jusqu'à un endroit où les attacher solidemment. A peine cela fini, le Vicomte se retourne, un homme s'est approché, aux couleurs de sa Vicomté, il reconnait aussitôt le Chef de sa garde, Gauvin.

Bonjour Gauvin. La route s'est bien passée ? Pas d'ennuis jusqu'à présent ?

Mes Hommages Chef. Tout va pour le mieux, j'ai fait qu'est ce que vous avez dit, j'ai accroché la lettre et pis on s'est postés 'vec les gardes de Montbarrey. Pas d'ennuis nan, la foule a l'air calme.

Bien. Retourne à ton poste, et soyez vigilant.

Le Garde salue avant de repartir veiller à son poste. Rhuyzar se tourne vers Ilmarin, lui prend le bras et l'entraine doucement vers la tente.

Je crois que la Cérémonie n'a pas encore commencé ma panthère. Nous sommes arrivés à temps.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:26

Adela de Lisieux a écrit:
Adela avait entendu parler de l'enterrement de l'ancien capitaine Bralic. Aussi s'y rendit-elle...

Non pas qu'elle ait connu cet homme, bien au contraire, elle ne l'avait croisé qu'une ou deux fois. Les discours qu'elle l'avait vu tenir, l'avait marquée par leur vulgarité et leur agressivité. Mais le plus gros choc lui vint de la manière dont ceux qui se disaient aujourd'hui être de ses anciens amis, l'avaient traité, humilié et finalement exécuté. Parce que lorsqu'une armée entière fonce sur un seul homme même guerrier, il s'agit là d'une exécution. Quoi qu'ils peuvent dire, c'est ainsi qu'elle voyait les choses. Et même si elle n'avait pas connu cet homme, même si elle n'avait pas aimé sa manière de s'exprimer, de s'énerver ainsi et d'être vulgaire, aucun homme ne méritait le traitement qu'il lui avait infligé.

La jeune femme entra et s'assit sur un banc dans le fond. L'air sombre non par tristesse de voir cet homme retourner auprès d'Aristote, mais par la manière dont celà s'était produit.

C'était un peu comme enterrer sa jeunesse. Il avait certainement connu les grands du Royaume de France. Elle en avait cotoyé certains alors qu'elle sortait à peine de l'enfance. Etrange coincidence d'ailleurs car elle se souvint qu'il y avait à peine 4 ou 5 mois, elle avait croisé dans les rues d'Orléan le sergent Lockarius... Enfin, il n'était plus sergent de La Trémouille à présent mais c'est l'image qu'elle avait gardé de lui.

Elle laissa échapper un soupir.

Tous semblaient trouver leur réconfort dans la mort. Elle revoyait encore les adieux qu'étaient venu lui faire Wanou dans sa boutique de tisserande, avant de reprendre la route pour Honfleur où il espérait y trouver le repos du sommeil éternel...

Elle secoua la tête de déception avant de se lever doucement.

L'ancien capitaine aurait mérité une mort plus digne. Avec cette disparition une nouvelle page venait d'être tournée. Voilà qu'une époque touchait à sa fin et elle n'avait pas vraiment envie de connaître la suivante, pourtant, elle n'aurait pas le choix, elle n'était qu'au début de sa vie de femme.

Le coeur vide, elle s'éloigna. Le passé s'effaçait petit à petit pour laisser place à un futur plus qu'incertain. Les valeurs d'honneur et de fidèlité s'estompaient plus vite qu'elles n'étaient apparues. Le monde semblait malade et aucun visage n'émergeait en grand sauveur.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:26

Alaellyra a écrit:
Une fillette seule traversa les ruelles de Dole... Devant une place ou commençait a affluer du monde, elle s'immobilisa, le regard fixé sur la tente sous laquelle reposait le Capitaine Bralic mort, après une attaque révoltante à on ne sais combien face a lui seul...

Cette armée, n'avait eu de cesse que de tuer un par un les Franc Comtois, alors que leur armée se composait de plus d'une trentaine... Peut être même une cinquantaine de personnes... Et dans ses Cinquante personnes, aucun ne connaissait les règles du combat en un contre un... Les combats à la loyal ça ne devait rien leur dire...

La fillette resta un long moment immobile à regarder cette tente, adressant une prière pour chacun des morts de cette guerre, à ceux qu'on avait pas enterrer à ceux qui étaient mort en silence, et directement oubliés... Après un temps indéfinissable passé sans bouger, sans que personne ne la remarque, elle sembla reprendre vie et fit demi tour, elle n'irait pas faire comme les grands.. Elle n'irait pas se pavaner, et puis de toute façon elle ne connaissait pas se capitaine, elle était la pour la mémoire de tous les morts... Son adieu a tout ses Franc Comtois dignes d'être nommés ainsi, serait discret, silencieux et sincère...

Courant pour s'éloigner de cette place, elle rentra dans plusieurs personnes, risquant de peu de tomber a la renverse une ou deux fois, elle repartait inlassablement en courant silencieusement, sans même s'excuser entendant dans son dos les jurons de ceux avec qui elle entrait en collision...
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:26

Akilae a écrit:
Arrivée en place de Dole

Akilae avait décidé d'assister aux funérailles du Vicomte d'Isles et de Montbarrey,par pur respect pour sa personne.

Elle arriva en place de Dôle,vêtue d'une robe assez sobre et s'avança parmis les invités.Elle vit plus loin la Comtesse,penchée vers le défunt.

Aki s'approcha lentement en se faufilant et arriva derrière la Comtesse.Elle posa une main sur son épaule et lui murmura;

Chère Comtesse,sachez que vous pouvez compter sur mon soutient afin de traverser cette épreuve..
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:27

Ilmarin a écrit:
Circonstances étranges de retour en Franche-Comté. Le départ précipité pendant quelques jours, la nouvelle de la mort de Bralic. Sa mort. Mort. Eux-mêmes partis pour éviter ce destin funèbre, ils avaient encore tant à vivre tous les deux. Contraste des destins. Bralic avait mille fois répété qu'il était las. Mais de là à s'acharner... La lettre de leur amie était limpide: toute l'armée de Lothilde contre lui, se succèdant pour être bien sûr que l'opposant était mort.
Plusieurs fois durant le trajet, un goût amer, mélange de bile et de sang emplissait sa bouche, de colère, d'impuissance, d'incompréhension, de question, de douleurs, certaines physiques... Lutter contre la nausée et tenir le cap pour être là.

Le chemin se fait en silence. Silence qui les quitte si peu ces derniers temps. Elle essaie d'être le plus là possible pour lui. Ses regards, sombres comme la Porte des Enfers, lui montrent qu'il sait qu'elle est présente, qu'elle sera toujours là. Mais un nouveau chemin se déroule et l'emprunter est si dur... Pour eux...

Une bonne nouvelle par contre, à l'arrivée à la frontière. Son gamin avait retrouvé la route, trônant sur son poney, rigide comme Artaban pour faire bonne figure devant le compagnon de sa maîtresse qui l'impressionnait tant, lui expliquant dans un français approximatif qu'il était allé à Delle pour la trouver et que, désespéré devant les mesures de sécurité qui lui laissaient présager le pire sur sa sécurité, il était revenu la chercher à la capitale. Il réussit à lui tirer un sourire: cet accent gouailleur et argotique qu'il essaie de changer pour lui faire plaisir lui manquait. Elle lui ébouriffe les cheveux amicalement et ils reprennent leur route, en silence à nouveau.

A nouveau ce brouillard. A nouveau cette absence. A nouveau la perte de repères et d'attention. Secouant la tête vigoureusement pour se réveiller, elle se voit près de la tente, le gamin presque collé à elle, impressionné par les hommes, son ange parlant à leur Garde en chef. Absente. Pas le moment. Là pour cet hommage. Là pour Daresha. Là, pour lui, une dernière fois, même si elle doutait qu'il les entende, même si elle doutait d'une autre vie, elle voulait y croire. Bralic avait donné son temps et sa patience plusieurs fois pour ses amis, pour elle aussi, une vie meilleure serait la juste récompense.


Je crois que la Cérémonie n'a pas encore commencé ma panthère. Nous sommes arrivés à temps.

Attentionné, il avait pris le bras qu'elle pouvait bouger sans trop grimacer. Elle referme sa main dans la sienne dans un sourire, s'appuyant contre lui.

Oui mon Ange. C'est une bonne nouvelle. Tu me laisses un instant?

Elle se retourne vers ce gamin, soudain perdu dans la foule solennelle et vêtue avec soin. Sa robe bleue, couleur de deuil dans d'anciennes croyances oubliées, froufroutait sous ses mouvements. C'était le minimum qu'elle soit ainsi vêtue pour leur ami défunt, pour la veuve qui devait faire face à tant de choses.

Lut', écoute moi... Tu as le choix. Tu peux venir avec nous voir le capitaine une dernière fois. Celui dont je t'ai parlé. Soit, si tu n'en as pas envie, tu trouves l'infirmerie de Dole et tu cherches ma soeur dont je t'ai donné la description d'accord?
Tu n'es pas obligé de venir... Ne t'inquiète pas...

Un dernier sourire et elle se retourne vers le pan de la tente, emboitant le pas à Rhuyzar. Daresha, pâle comme un fantôme, de blanc vêtue, accueille les proches, reçoit les hommages, les condoléances, fière, droite, perdue. Il sera temps d'aller la voir une fois la cérémonie commencée, quand elle aura vraiment besoin d'eux.
Avançant dans les lieux sobres, elle lui fait comprendre d'une pression de la main qu'elle voudrait s'approcher, le voir une dernière fois, tranquillement, avant l'inéluctable.


Tu vis dans nos coeurs Bralic. Salue Mary pour moi. Resquiescat in pace.

Quelques mots soufflés rapidement, ils prennent place dans la pièce aux murs mouvant à la musique du vent. Un bruit de tissu plus fort. Le gamin est sorti précipitamment. Trop jeune sans doute bien que Courien... Etrange jeu des sentiments.

Elle pose son visage contre l'épaule de son Loup, le coeur serré, murmurant le plus doucement possible à son Aimé...
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:27

loicisdumb a écrit:
Le comte Loïc le viking se présenta sur la place de Dole.
Il semblait tenir la grande forme pour son âge et après avoir traversé la Franche-comté depuis Mouthe, mais pourtant, il avait l'air sombre des mauvais jours.
Pour la première fois depuis des semaines, il allait revoir son ami, ce roc qu'il n'aurait jamais cru possible de voir trépasser.

Avant de rentrer dans la tente militaire, il vit un message placardé à l'entrée, le sceau de la licorne lui tapa à l'oeil. Il le lut.
Une phrase le frappa: "Il n'y a pas de politiciens en Franche-Comté. Il n'y a plus que des assassins. "

Ainsi je suis un assassin? La licorne a bien changé, pensa t'il en revoyant les traits de son ami Erwyn-Wanou.

Il entra. Nombres de personnes était là. Des étrangers, des visages connus, des anonymes. Se présentant devant la dépouille de Bralic, Loïc ne frémit pas. Il lui semblait que le chevalier était heureux. Pas un sourire, mais juste un air heureux qu'il était râre de voir sur son visage...

ou alors c'est moi qui divague, pensa le viking.

Il prit la parole, tout haut.


Je suis Loïc le viking, dit Loïcisdumb, comte de Sochaux, baron de Mouthe.
J'ai été choisit, par les Lions de Franche-comté, du moins ceux présents dans notre QG ce jour là, pour dire quelques mots en leur nom.

Je pourrai parler des heures durant de Bralic. Comment, d'une lettre virulente à mon égard, nous sommes devenus amis en quelques heures; ses défauts, ses qualités, ses actes, sa vie, son histoire.... je vais lui épargner ça, il aurait détesté.
Je veux juste dire que...

Loïc marqua une pause

...depuis ce jour où l'empereur a rattaché la Franche-comté à son empire, Bralic a dédié sa vie à la Franche-comté. Peu importe ce que l'on a pu dire sur lui, il fut ici, dévoué, ne voulant qu'une chose, le bien de la Franche-comté.
Il a créé les Lions dans cet esprit. Un lieu de réunion où tout le monde pourrait parler, travailler, donner son avis... un réservoir à idées, un lieu de vie et d'échange, un bastion de la démocratie. Le but: travailler à la grandeur et la prospérité de la Franche-comté.
Je ne referai pas l'histoire, Bralic avait des ennemis quand il a créé les lions, il avait des ennemis à sa mort. Pas forcément les mêmes. On peut discuter sa façon de faire, ses actes, ses méthodes, sa façon de s'exprimer, ses déclarations, mais on ne pourra jamais dire que Bralic n'a pas dédié sa vie à sa patrie, la Franche-comté.
L'ironie de l'histoire veut que ce sont des franc-comtois qui l'ont tué. Tous voulaient la même chose, mais ils auront finit par s'affronter entre eux. Comment en est on arrivé là, ... on ne réécrira pas l'histoire.
Bralic n'était pas un diplomate, pas un beau parleur, pas un politicien... juste un militaire, un chevalier, qui a servit la Franche-comté.
Ainsi il a vécu, ainsi il est mort.
Mort pour sa patrie, l'arme a poing.

et Loïc ouvrit sa besace, et en sortit délicatement, une chose bleue.
Il déplia un grand drapeau Comtois, bleu et or, orné d'un lion.
Il le déposa à ses pieds.


Au revoir mon ami.

et il s'éloigna
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:27

Daresha a écrit:
Elle ne voit rien, ni personne. Que lui. Seulement lui. Lui... Allongé là. Mort. Tant d'images défilent devant ses yeux ternes. Tant d'images de sa vie, de sa vie depuis lui. Car sa vie n'a réellement commencé que le jour où ils se sont rencontrés.
C'était l'hiver. Un hiver froid et neigeux, mais la journée, malgré un fond de l'air frais, était belle et ensoleillée. Pas un nuage pour venir la gacher. Mais rien n'indiquait que se serait une journée extraordinaire qui se déroulait. Elle était encore loin de ce monde qu'elle fréquente. Elle était tisserande et vivait de ses doigts qui maniaient habillement le fil et les aiguilles. Travailler la laine, le cuir et les beaux tissus était devenue plus qu'un métier. Une véritable passion. Alors qu'elle s'occupait d'une robe qu'on lui avait commandée, un homme s'était présenté. Allure impressionnante, carrure large, regard profond. Elle avait été impressionné devant un tel homme, qui s'était vite révélé etre chevalier. Un chevalier en sa modeste echoppe. Voila evenement qu'elle n'aurait jamais revé. Toute timide, elle avait pris sa commande et s'y était attelée avec grande application. Non point qu'elle ne s'appliquait pas pour les autres vestures, mais là, elle m'y un étrange coeur à l'ouvrage. Elle ne voulait pas le décevoir. Les jours s'étaient écoulés plein de concentration. Et puis le temps était arrivé de présenter au chevalier sa commande. Son appréhension était grande et elle ne souhaitait pas le décevoir. C'est qu'en plus il n'avait pas l'air commode...
Et finalement son appréhension s'était retrouvée infondée. Le Chevalier était loin d'etre une carcasse de métal vide. Il n'était pas de ces gens qui aiment a éviter de se meler peuple. Et la simple tisserande qu'elle fut avait du droit d'approcher le grand chevalier. Rien ne prédisposait à cela. Les discussions furent longues aupres du feu de cheminée. A elle qui ne sortait que rarement de chez elle par peur, il avait appris la Franche-Comté, ses institutions. Il lui avait également appris sa vie. Du moins, quelques passages . Puis, ils s'étaient rapprochés. Et il lui avait ouvert et ses bras et son coeur.
Et tout était allé si vite... Fascinée par son amour pour la contrée, elle avait décidé de le suivre dans ses convictions. C'est ainsi qu'elle rejoignit d'abord l'armée qui fut vite abandonnée pour la politique. Qui aurait cru en la voyant qu'elle rejoindrait ce monde de fous? Ce qu'elle est aujourd'hui, c'est grace à lui. Que sera-t-elle sans lui..?

Sursaut lorsqu'une main se pose sur son épaule.
Mais pas de cri de surprise.
Elle se retourne un peu perdue. Elle reste quelques secondes silencieuse a regarder la demoiselle Akilae. Un faible sourire se dessine.

- Merci...
Mot si simple et pourtant si fort. Et que dire de plus? D'autant qu'aucun autre mot n'arrive a s'echapper de ses lèvres.

Alors qu'elle se redresse ses yeux viennent se poser sur le Vicomte de Delle et sa compagne. Ils sont là... ils ont pu venir. Les temps sont si dangereux. Puisse Aristote en etre remercié et veiller sur eux. Tout est si incertain, tout est si sombre. Seule la mort se laisse deviner. Elle viendra surement encore en embrasser...
Mais...
Choc.
Un homme.
Meme deux.
Le Vicomte d'Audincourt et son vassal...
Eux... Ici...
Comtesse perdue qui avance de quelques pas maladroits.
Ils furent amis.
Ils sont devenus ennemis.
Rage bouillonnante en son sein.
Des larmes coulent. La rage monte. Envie de crier. Mais la Comtesse est bien trop perdue pour hurler. Elle manque de tomber et se rattrape maladroitement a un garde qui surveille la dépouille de son époux.

- Pas eux... Pas eux....
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:28

Shera-la-bohémienne a écrit:
Sur la place de Dole

Une silhouette vêtue d'une robe rouge, aux pieds nus, se fait sa place parmi la foule. C'est la femme qui est venue rendre hommage au plus grand des Capitaines, pas le soldat. S'il lui a appris à se reconnaître en tant que femme, c'est bien peu de lui accorder cela aujourd'hui. Le maître doit savoir qu'il a réussi, qu'elle a enfin compris.
Après plusieurs jours à jeûner en forêt et prier les esprits de la Nature pour qu'ils accompagnent Bralic au royaume des Morts, elle daigne enfin sortir de son antre ...


De la tristesse, de la colère, de la peur, elle ne saurait dire lequel de ces sentiments la rongent le plus. Il lui avait clairement laissé entendre cette issue, mais elle n'avait pas voulu y croire. Le valeureux Capitaine, l'homme tendre ... il survivrait à tout et à tous. Elle était persuadée que c'était lui qui un jour viendrait se recueillir sur sa tombe à elle !

Elle se rappelait la haine qu'il lui avait inspiré au tout début, le nombre de fois où elle avait essayé de lui voler le couteau tant convoité ... la peur qu'il lui inspirait. Et puis après ... le respect, l'admiration de ce capitaine si fort et stratégique. Le capitaine qui avait su l'écouter, la traiter comme son égal en partageant quelques verres et en l'aidant à récupérer ses lames (merci Acis ^^). Et puis l'homme, l'Homme ... compréhensif, aidant, encourageant, prévenant ; lui qui avait su la mettre en face d'elle même et de sa vie. Lui, qui n'avait pas chercher à la dompter, mais c'était acharné à la rendre plus confiante, plus forte ... et moins colérique.
Peu importait à cette heure les derniers moments, elle savait qui Il était et ce qu'il avait fait pour elle dans des temps maudits.
C'est donc le coeur lourd, les yeux brillants de larmes de rage refusant encore de croire à cette mort, et la gorge serrée qu'elle s'avança. Elle voulait en avoir la certitude, elle voulait le voir !


Jouant habilement des coudes, elle passe dans les premiers rangs et s'approche toujours un peu plus. Elle cherche du regard la garde ... un homme parmi la garde. Ce grand blond à l'accent si étrange, où était-il donc ?
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:28

dwiral a écrit:
alors qu'un attroupement de populace se faisait sur la place centrale de Dole, un homme , bouteille a la main s'approchait pour voir ce qui se passait.

Une grande tente, des hommes en armes partout, des notables en pleure.




Prenant un paysans present par le col, l'homme sentant bon la vinasse du pays voulait en savoir plus.

Dis moi l'ami, pourquoi ils sont tous triste ? on a annonce que le conseil de la Dechue allait rester Deux mois de plus??!

Cré non de non mon Seigneur, 'sont les obseques, "fin, l'hommage au Sieur Bralic.


ha?! et vous pleurez pour ça?!!

Fit celui, dont certaines personnes avaient reconnu la face. Dwiral, Meunier de Pontarlier pour certains, Taverniers de la SEULE UNIQUE TAVERNE DU PEUPLE de Franche Comte , Seigneur de Chenevrey pour son suzerain etait la. Sortant du bordel comme d'habitude.

"la la la laaaa llaaaallaaa nous en voila debarassé,
lalalalalla allla llaaallalaa j'ai fete ça en vidant un tonnelet"

tout content, le Pontissalien dansait sur la place, loin des gardes moches comme des poux, qui gardaient la depouille du malheureux.

humm, un peut de serieux, paix a son ame, habemus papam, pater noster experitus santus etc etc..


levant les bras au ciel, toujours sa bouteille a la main, le Pontissalien fit une sorte de danse de la victoire.

Plus que trois personne a envoyé a Pater et le paradis sur terre sera en Franche Comte pensa l'homme en prenant la direction d'une taverne.
jettant un dernier regard amusé sur la scene , il fit une drole de tete devant ce spectale, une sorte de : "buarrrlkk" , puis le sourire aux levres, entra dans l'etablissement, et commanda une tournée generale.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:29

Pinss a écrit:
Un jeune homme. Timide, il s'avançait sur la place. Il se doutait que sa présence ne serait sûrement pas tolérée par la franc-comtesse, et restait en retrait, entre deux paysans. Il devait être là. C'était une obligation morale. Il n'avait pas fait partie de ceux qui avaient tué le vicomte, même s'il aurait aimé en faire partie. Enfin... maintenant, il doutait. Certes, la Franche-Comté était débarassée de cet individu, mais la mort lui paraissait être un bien cruel sort, même pour cette personne.

Bralic... Il était entré dans l'armée sous ses ordres, il y avait bien longtemps. C'était à la suite de la réforme de l'armée, par le même capitaine. Cette époque avait été merveilleuse. Le jeune homme admirait Bralic, comme tout bon soldat. Il était monté en grade, tout en gardant son admiration en lui-même, s'émerveillant de pouvoir accèder à l'état major, où siégeait le capitaine. Après la bataille contre le baron de Hobstein, il avait reçu une médaille. Mais la meilleure récompense, c'était le commentaire du capitaine. Il restait gravé dans son esprit, depuis cette époque lointaine. Continuez comme cela, Pinss, vous irez loin.

Au fond, la prédiction du capitaine s'était réalisée, se dit le jeune homme en remettant en place son manteau de haut dignitaire impérial. Mais avait-il continué comme le capitaine le voulait ? A cette question, Pinss avait des doutes.

Un beau jour de février, ou de mars, au premier tour des élections municipales de Vesoul, il fut élu maire. Il avait fait son choix depuis longtemps, mais il lui fallait maintenant accomplir ce qui s'imposait : démissionner de l'armée. Non sans un déchirement intérieur, il le fit, repensant à tous les meilleurs moments qu'il avait vécus en ces lieux. Son premier entraînement avec Sirkis - aujourd'hui décédé - qui s'était soldé par un séjour à l'infirmerie, et par des soins rapides podigués par Macricri. Et aussi le bar de l'armée, dont les trois piliers étaient Lothilde, Daresha et lui-même. Tous ces gens là avaient été loin, eux aussi. Un haut connétable, une comtesse, une capitaine, une autre comtesse, un peu plus controversée, celle-là.

Par la suite, la méfiance de ses amis concernant le capitaine l'intrigua. Il lui faisait toujours confiance. Et puis des faits dérangeants, des mots violents. En politique, le capitaine n'était pas le même qu'à l'armée. Son caractère étaire radicalement opposé d'un local du château de Dole à l'autre. Il avait fini par perdre confiance en Bralic.

Et puis, quand il était entré à son tour au conseil comtal, la milice de Bralic. C'était la dernière manoeuvre qu'il fallait à Pinss pour voir Bralic autrement. D'un regard moins émerveillé. Et puis, à chaque fois qu'il s'opposait à lui, des mots encore. Le capitaine ne perdait pas sa verbe, ça non. Mais il l'employait différemment. Etrangement.

Tout était allé en se dégradant. A la fin, le capitaine n'était plus celui qu'il avait été.

Alors si Pinss était venu aujourd'hui, ce n'était pas pour rendre hommage à l'homme qui était mort. C'était pour rendre hommage à l'homme qu'il avait été bien longtemps avant de mourir. Et pour lui apporter une dernière fois son admiration.

Paix à ton âme, capitaine.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:29

Rakovski a écrit:
Rakovski était là, à voir les gens pleurer, soupirer ou rire d'un rire sardonique. Il était là, triste car on enterrait Bralic, un père en quelque sorte... Avait-il été trop loin, n'avait-il pas assez avancé? Lui le guide avait été dépassé, ou s'était-il laissé dépasser par les événements? Quoi qu'il en soit, Rakovski fut ému de voir les drapeaux de Franche Comté et des lions déployés aux pieds du défunt, ces drapeaux que lui, Raokvski avait suivi, lorsque Bralic les tenait hauts sur sa lance, encore quelques mois au part avant.

Bralic avait tracé une route que la FC avait suivi, puis il s'était fourvoyé semble-t-il, du moins la FC ne l'avait plus suivi. Mais pour le chemin parcouru, Bralic méritait d'être nommé parmi les grands hommes de la Franche Comté!

Aussi lorsque Loïc le viking passa devant Rakovski, celui-ci fit un signe d'amitié à l'un des plus fidèles compagnons de route du capitaine défunt.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:29

Zalina a écrit:
Zalina n’avait pas voulu croire la nouvelle et avait mit du temps à prendre la route de la Franche Comté. Sa destination était lointaine et plus que dangereuse. Elle était Licorne et le serait toujours. On voulait la tuer pour cela ? Soit, elle mourait. Elle n’avait pas peur de la mort et avait déjà enterré que trop de proches. Mais elle sera présente pour la cérémonie en l’honneur de son commandeur.

La jeune fille ne connaissait Bralic que depuis quelques années mais il avait toujours fait parti de sa vie, tout comme la Licorne dont les légendes avait bercées son enfance. « Si tu n’es pas sage, Bralic viendra te corriger », voilà la seule menace qui l’avait fait tenir en place pendant des années. Puis un jour, elle avait décidé d’aller l’affronter ce « montre pour enfant » et avait quitté son Poitou. Du haut de ses 12 ans, elle s’était retrouvée tremblante devant la montagne de muscles mais jamais il n’avait voulu se battre avec elle.
Pendant des années, elle avait prit un malin plaisir à essayer de le mettre en colère pour avoir son duel. Jamais le Commandeur n’avait cédé, la renvoyant tout juste nettoyer les écuries au cure dents. Il lui aurait été facile de battre la petite peste pour retrouver la paix et la tranquillité qu’il aimait tant. Pour lui, combattre n’était pas un jeu et seules les causes justes méritaient que l’on sorte les armes.
Oh oui Bralic avait un caractère de cochon. Oh oui il avait son franc parlé et ne mâchait pas ses mots. Mais c’était un homme bon et d’honneur comme il en existe que très peu dans ce monde.

Zalina entra dans la tente. Elle salua le Capitaine Rhuyzar et sa compagne puis la veuve d’un signe de tête. Elle ne connaissait pas la Comtesse et ne savait quoi lui dire.
L’Errante s’approcha du corps du Chevalier. Elle ne versera pas une larme, pas cette fois. Bralic lui aurait décollé la mâchoire d’un revers de la main s’il l’avait vu pleurer à cette cérémonie. Elle se contenta de lui murmurer quelques mots
.

On se revoit bientôt Commandeur, où que vous soyez.
Je l’aurai mon duel.


Elle se tourna ensuite vers les personnes présentes. Ceux qui avaient tué le Commandeur étaient là. Elle ignorait leurs noms et leurs visages mais elle savait qu’ils étaient là. La jeune fille eut une furieuse envie de sortir sa dague mais se contenta de serrer les poings, enfonçant ses ongles dans sa chaire. Pas aujourd’hui… pas ici…
Puis elle sortit. La Forteresse de Ryes était trop calme depuis le départ de Bralic et tout le monde commençait à s’endormir. Il était temps de reprendre le combat. Mais personne n'y oublierait le Grand Bralic.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:30

Armoria a écrit:
Loin de là, à Menessaire, en Bourgogne.

Armoria se mit à sa fenêtre et regarda l'est où l'ombre grandissait. Le jour aurait beau se lever le lendemain, le soleil aurait beau poindre de cette direction, l'ombre y demeurerait. Bralic n'était plus.

Il avait rejoint Persan. Au moins aurait-il un ami sur place, après y avoir envoyé tant d'ennemis : ils ne seraient pas trop de deux.


Allons, Bralic, tu as mérité ton repos... Même si tes amis l'auraient souhaité plus tardif. Et puis, tu pourras veiller sur ta Franche-Comté de plus haut.

Etre pleuré par les gens que l'on aime, savoir que les autres cesseront de trembler... C'est sans doute cela, la mort.

Mais pour ceux qui restent, un mort, c'est comme un vivant ; juste un peu plus loin.

Armoria referma la fenêtre. Un jour ou l'autre, elle aurait sans doute l'occasion de faire payer ceux qui avaient laissé faire cela.
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:30

Alivianne a écrit:
Polignac

Ils avaient pris la route rapidement depuis le languedoc afin de venir aider leur grand ami Bralic. Alivianne accompagné de son époux le duc Thierry grand maistre des chevaliers de la licorne avaient fait galoper leur chevaux si vite que leur monture risquaient chaque instant la mort.

Arrivé à Polignac afin de refaire des provisions et donner un peu de repos à leur monture, une missive les attendaient. C'était une très mauvaise nouvelle. Bralic était mort. On avait pas trop compris comment. Mais il semblerait que l'armé adverse ait attaqué bralic seul. Le vicomte avait donné congé à ses troupes cette nuit là et lui calmement étudiait.

Une armée que pour lui... Dérangeait-il à ce point? La bravoure et l'honneur ne représentait plus rien, on voulait bralic mort on s'arrangerait pour qu'il le soit. On se souviendra plutôt d'un grand homme mort lui avec beaucoup d'honneur. Il porta la franche-comté dans son coeur dans son sang. Ces ennemies le savaient et en était jaloux car les vrais Franc-Comtois étaient rares et ils l'avaient tué lâchement. Il deviendrait peut-être un martyre...

Thierry et Alivianne était choqués de la nouvelle. Quelques jours plus tôt, ils avaient apris la mort du vicomte Morphéus fils de Thierry. Et la mort de la soeur dame blanche la baronne Scarlette de Vissac. C'en était trop pour leurs épaules.

Alivianne décida d'écrire une lettre. Elle l'écrivit au vicomte.

La lettre parviendra à Daresha même si elle ne l'avait jamais rencontré. La vie étant ce qu'elle est. Peut-être aurait-elle d'autres occasions dans le future.

Sa main trembla d'émotion, elle écrivit


Citation :
Cher Bralichou...

Ainsi tu as décidé de nous laisser seul. Je sais que bons nombres de tes amis ne se remettront jamais de ta mort. Tu étais quelqu'un de vrai, de réactif, dont l'honneur donnait le sens de ta vie. Tu es mort dans tes terres Franc Comtois. Ainsi ton sang sera à jamais meler à la terre que tu chérissais tant. Cette même terres que plusieurs de tes ennemies pietinaient et continueront de pietiner. Cette terre qui habitent encore des amis dont certains t'ont poignardés dans le dos.

Je me souviendrai à jamais notre première rencontre. C'était pendant une crise. A l'époque tu étais marié à ma soeur Berthilde et vous étiez au conseil du limousin. Te rapelles-tu de mephistophele et sa folie de grandeur? A nous tous, avons réglé ce conflit et maintenant ces duchés sont les plus grands amis. Pourquoi n'es-tu pas revenu là où ces limousins te respectaient comme il ce doit?

Ahh mon fougueux bralic... Je regretterai nos discussions qui auraient rendu malade beaucoup de religieux. Je regretterai tellement des moments que nous ne pourrions plus passer ensemble. Tu n'as pas rencontré mes enfants. Je me souviens même pas d'avoir rencontré ton fils. J'espère qu'il tiendra beaucoup de son père.

Je n'ai pas fait parti de tes nombreuses conquêtes, mais je t'étais une amie fidèle et je le serai à jamais. Ton épouse Daresha peut compter sur moi. Bralic, j'ai été honoré de t'avoir rencontré. J'ai vraiment été heureuse d'avoir eu un ami comme toi. Tu me manqueras et tu n'as aucune idée comment.

Adieu Bralichou... Qu'aristode t'acceuille comme il ce doit et avec tous les mérites qu'il faut. Il t'a appelé à lui, il devait sûrement trouver le temps long là haut. Tu pourras donc lui raconter combien la franche-comté était importante pour toi. J'espère que malgré tout, tu reposeras en paix.

Ce n'est qu'un aurevoir mon frère.....

Alivianne d'Azayes
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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:31

thierry54270 a écrit:
Polignac

Citation :
A ma chère Daresha et a mon filleul bien aimé,

comme ce jour est difficile pour moi, après tant de combats au coté de mon frère et ami, me voila prenant la plume pour te présenter mes condoléances, a cet instant les mots me manquent tellement je suis choqué par son départ, nul doute qu'il a du donner du fil a retordre a ses agresseurs, mais il est mort comme il a vécu l'épée a la main.
Dire que mon coeur saigne serait d'un bien piètre réconfort, moi qui ne peux meme pas etre auprès de toi en ces douloureux moments, car je pense que tu sais que je suis interdit de séjour en Franche Comté par les teutoniques et surement par les séïdes de la curie.
Ma seule consolation est de me projeter mentalement a tes cotés et a ceux de ton fils, mon filleul, dont désormais j'ai la charge de l'éducation.
Je ne te consolerais pas en t'apprenant que le nom de Bralic sera a jamais vénéré par l'ordre de la licorne dont il fut un fer de lance.
J'espère que nous aurons bien vite l'occasion de nous voir et de boire un verre a sa santé.
Continue d'oeuvrer pour le bien de la Franche Comté en l'honneur de son nom, ce Comté qui représentait tant pour lui et pour qui il a donné sa vie.

Sache que toute la licorne est auprès de toi en ces durs moments.

Je vous embrasse tous les deux

Thierry

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MessageSujet: Re: 19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic   19/08/1455 Hommages au Chevalier Bralic EmptyLun 3 Sep - 12:31

Ariadne a écrit:
Château de Combrailles, en Auvergne :

Ari avait appris la nouvelle de la mort d’un homme qu’elle avait apprécié, étant bourru et ayant mauvais caractère soit, mais un homme qui aussi avait vu nombre d’horreurs sur les champs de bataille au court de sa vie, ceci expliquait sûrement cela... Il était mort comme il l’avait certainement souhaité, en combattant, du moins c’est ce qui lui avait été rapporté. Aussitôt, elle prend sa plume et un parchemin, et écrit un mot à la femme qu’il avait épousée, tout en se remémorant les occasions qu’ils avaient eu de se rencontrer. La voix retentissante de Bralic qui résonnait entre les murs de la Confrérie, ses coups de gueule lorsque les choses n’allaient pas comme il le souhaitait ou le fou rire qui les avait pris quand il avait compris que Persan était son ami et non son mari… Laissant les souvenirs revenir en masse en souriant tristement, elle écrivit :

Citation :
Chère Comtesse

C’est avec grand peine que j’ai appris la mort de votre époux, je l’appréciais, j’ai eu l’occasion de travailler avec lui il fut un temps et c’est avec une grande affliction que je vous présente mes plus sincères condoléances ainsi qu’à votre Fils.

Si je puis vous être utile en quoique ce soit en ces moments difficiles, sachez que je serai là.

Amicalement,

Antoinette Diane de Tartasse Mirabeau de la Rotonde,
dicte "Ariadne"
Duchesse de Combrailles,
Baronne du Crest & Pontgibaud,
Dragon de la Confrérie des Veilleurs.

La missive terminée, elle sortit et se dirigea vers la volière où le fauconier l'attendait, ils accrochèrent le mot à la patte du rapace et le laissèrent s'envoler vers Dôle et le Château comtal franc comtois...
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