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| 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic | |
| | Auteur | Message |
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Daresha Rose Délicate
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| Sujet: 14/08/1455 Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:07 | |
| - macricri a écrit:
- Un coursier vint afficher un parchemin. Cela fait, il repartit aussitôt, d'autres lieux l'attendaient.
- Citation :
- Cette nuit, au petit matin, l'armée Maxima Sequanorum faisait un déplacement quand elle a rencontré l'armée de Bralic qui stationnait aux portes de Dole. Une bataille s'est tout de suite engagée.
L'issu du combat a été fatal à Bralic qui a été laissé pour mort, son armée détruite. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:09 | |
| - thierry54270 a écrit:
- Un pigeon arriva d'Auvergne, porteur d'un pli
- Citation :
- Daresha, mon amie,
je sais que ta peine est aussi forte que la mienne, j'apprend a l'instant la mort de mon frère et ami et je ne puis que pleurer cette perte. Que les félons qui ont assassiné ce grand homme soit a jamais traqués, seule leur mort pourra calmer ma douleur. Mon épée ne sera rengainée que lorsqu'elle sera repue de leur sang impur, meme si je devais le payer de ma vie. Que ces chiens crèvent comme ils ont vécus et que leurs corps nourrissent les rats.
Bralic mon frère tu fus un grand parmis les grands, je ne mesure pas encore la perte subie par notre ordre mais je sais qu'a jamais ton nom sera vénéré comme l'est celui de Wanou de Will et de tant d'autres qui nous ont quittés trop prématurément emportés par la grande faucheuse.
A jamais, mon coeur et mon ame crient vengeance!!!! | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:09 | |
| - criss a écrit:
- Criss était triste car elle ce souvenait de son passage dans l'armée sous les ordres du Capitaine Bralic il y a quelques temps quand Poldodefrance et elle était éclaireurs!
Après avoir Démissionner de l'armée Poldo et elle avait rejoints la milice.
Mais Criss ne comprenait pas le changement d'attitude du Capitaine Bralic lui qui avait toujours était juste est droit.
Elle savait aussi que Poldo aller regretter d'être en retraite au moment de la mort de Bralic.
Elle était contre les derniers agissement du Vicomte mais elle garderait en mémoire aussi le respect qu'elle avait pour lui
Paix a votre âme
Je suis triste de ce qui c'est passer car j'ai garder un trés bon souvenir du temps que j'ai passer sous ces ordres.
Je sais aussi que ces dernières semaines j'ai chercher a retrouver le capitaine d'avant mais ce ne fut pas le cas...
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| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:10 | |
| - Mogusha a écrit:
- Mogusha était très attristé par la mort du Capitaine qu'il avait tant admiré
Reposez en paix Vicomte! | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:11 | |
| - jacquouille94 a écrit:
- Jacquouille94 se souviendra toujours du Capitaine Bralic, l'officier qui l'avait accueilli lorsqu'il s'engagea dans l'armée franc-comtoise comme artilleur.
Jacquouille94 se souviendra toujours du Capitaine Bralic, l'officier qui avait une sacrée personnalité. Le ton cru que Bralic employait aura beaucoup amusé Jacquouille, qui se sera bien marré à lire la prose de ce grand bonhomme grognon....
Jacquouille94 ne le connaissait pas à fond, comme certains, mais d'avoir servi sous les ordres d'un personnage tel que Bralic aura été pour Jacquouille un immense honneur...
Jacquouille94 ne comprenait comment on pouvait en vouloir à ce point à quelqu'un... Une forte personnalité ?.... C'était sûr.... Un langage cru ? On n'en serait pas à moins, et alors ? Au moins, il était entier.... Quant à ce qui touchait aux complots et autre manigances, Jacquouille comprenait qu'on puisse lui en vouloir, mais pourquoi avoir fait de nouveau appel à lui si on le détestait, pourquoi faire appel à quelqu'un qu'on n'aime pas ?....
Jacquouille94 se recueille et salut militairement le Capitaine Bralic, il lui devait au moins cela... Et beaucoup de personnes lui devraient au moins cela....
- Reposez en paix, Capitaine, et dites-vous bien qu'ici-bas beaucoup ne vous oublieront pas.... | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:13 | |
| - macricri a écrit:
- Macricri et Lothilde s'étaient demandées quoi faire maintenant. Le chateau était perdu, mais ils détenaient encore la ville Haute. Ils étaient bien plus nombreux, il leur serait tellement facile de le reprendre...
Mais la décision la plus sage s'imposait. Malgré la déception, la frustration d'une défaite injuste, elles avaient fort à faire pour calmer les esprits échauffés, à commencer par les leurs. Après l'agitation des derniers jours, le calme soudain en était presque pénible.
En début d'après midi, Macricri avait eu la réunion avec Daresha, elle en était revenue plutôt énervée. Rejoignant leur bureau, elle y trouva Lothilde qui était en train de ranger les parchemins. Plans, liste des effectifs, registre de ravitaillement, plus rien n'était utile.
Leur homme avait besoin d'action. 10 jours de siège, ça use les nerfs. Aussi, ils avaient décidé de laisser la Haute Ville et d'aller camper sur le bord du Doubs. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:14 | |
| - ThomasHawk a écrit:
- Après la chute du château, ThomasHawk s'était replié avec ses compagnons dans la ville Haute. Là, profitant d'une accalmie des combats, il s'était fait soigner et avait pansé sa blessure. Cette dernière le faisait toujours souffrif mais il serrait les dents. Il savait que la situation exigeait de lui qu'il garde toutes ses capacités en alerte.
Aujourd'hui, Lothilde était venue les trouver. Il avaient dû rassembler leurs affaires et avaient quitté les murs de Dôle. Après une bonne heure de marche, ils avaient installé le campement de l'armée sur les bords du Doubs. Parti en éclaireur, un des leurs était revenu au pas de course et avait fait son rapport à Lothilde. Un rapport que l'oreille indiscrète de ThomasHawk avait capté
- Citation :
- Il est là, derrière la colline. J'ai vu l'oriflamme noir flottant au vent. Son campement n'est pas très bien gardé, je n'ai dénombré que quelques sentinelles.
Il n'avait pas fallu longtemps à ThomasHawk pour comprendre. Instinctivement il avait porté la main à son épée. Ils allaient donc en finir avec Bralic. Bralic qui, depuis qu'ils avaient perdu le château, avait affiché son intention vengersse. Bralic qui constituait une sérieuse menace pour leur sécurité immédiate.
Attendant que le soir tombe et ammène avec lui le moment de l'attaque du campement de l'armée de Bralic, ThomasHawk se prépara calmement à ce moment. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:14 | |
| - Pazienza a écrit:
- Ramassant ses effets avant le départ, Pazi se demandait quand ils allaient pouvoir s'amuser un peu. Ces heures de garde, ces nuits blanches avaient mis a mal l'energie de beaucoup.
Elle soupira et continua sa tâche. Son écuelle de bois et sa cuillere lui échaperent des mains, produisant , en s'ecrasant sur le sol , un bruit sourd.
Un sourire s'afficha sur son visage bleme. Elle entreprit de tapotter la cuillere sur le dos de l'ecuelle à la recherche d'un rythme.
Je dois bien avoir l'air fin a m'amuser comme une enfant, crasseuse, poussiereuse jusqu'au dessus de la tête, pensa t elle. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:14 | |
| - Fccasper a écrit:
- Le feu de bois au centre du camp crépitait dans la nuit. Ses flammes éclairaient les quelques personnes encore assises autour.
Le silence régnait, chacun se demandant sûrement ce qui allait se passer lors de la sortie de Dole.
Il avait été décidé de partir au beau milieu de la nuit, afin d'éviter au maximum les rencontres et peut être encore des tueries.
C'est ainsi que le Comte de St Amour terminait ce qui s'apparentait à une infusions d'herbes étranges, peut être des racines valaraukaresques bouillies, ou autre chose.. Peu importe, c'était ce qui lui avait été servi, et ce n'était pas plus mauvais qu'autre chose... Quoiqu'un bon verre de Génépi aurait sûrement plus qu'agréablement remplacé ce breuvage.
Le Comte leva les yeux à l'arrivée d'une sentinelle, toute essoufflée, qui venait apporter sans aucun doute une nouvelle des plus importante à Lothilde. Toutefois, celle-ci demeura imperturbable à cette nouvelle, et renvoya la sentinelle à son poste, avant de la rappeler pour lui indiquer de doubler la garde autour du camp.
sûrement une patrouille "ennemie" avait elle été aperçut... Fccasper ne chercha pas plus à comprendre. Il fixait le feu, pensant à celle qui était resté dans la ville haute, l'attendant certainement plus qu'impatiemment. Lui même en avait assez de tout cela et espérait une issue rapide pour la retrouver au plus vite. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:15 | |
| - Greenwarrior a écrit:
- Le Baron Greenwarrior de Rougemont arriva sur son cheval Kanawa en ce frais matin d'été. Le jour pointait à peine et les oiseaux commençaient leurs aller et venues.
Il portait son oriflamme de la main gauche et tenait les brides de l'autre main. Vêtu de son armure légère brillante et polie comme pas deux.
Sur sa selle étaient fixées ses fontes et son bouclier aux armoiries de la prévôté. Sa fidèle épée offerte par Sirkis rangée dans son fourreau. Toutes ses affaires avaient été réunies dans les fontes et sur l'arrière de la selle. vêtements, gourdasse, couvertures, casque, tout était là...
Sauf Châtaigne qu'il avait prit soin de mettre en protection auprès de sa fille.
Il observait un écureuil faire le nettoyage de son nid en jettant les vieilles coquilles quand il arriva sur les bords du Doubs. Une légère odeur de mûres passa dans les narines du lieutenant à la retraite.
Ah nous y voilà Kanawa.
Green fit un sourire en appercevant les autres oriflammes,bannières et armoiries qu'il avait tant de temps vu aux côtés de la sienne.
En arrivant au campement, il mit pied à terre et accrocha le harnais de son cheval à une branche voisine de celle où était attaché la jument de Pazienza. Il était heureux de la revoir. Mais d'abord, signaler sa présence à la capitaine Lothilde. Il se rendit donc prêt de la zone de commandement dans laquelle il se présenta.
Baron Greenwarrior de Rougemont à vos ordres Ma Capitaine.
Dit-il en se mettant au garde à vous et en faisant le salut réglementaire. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:15 | |
| - Bralic a écrit:
- Le vicomte était seul dans sa tente, le restant de l'armée loyaliste étant entrain de monter la garde au château afin de s'assurer qu'aucune nouvelle révolte ne passerait. Assis à son bureau, vêtu de son armure, il lisait la dernière lettre venant du limousin qui l'informait du départ d'une lance afin de le ramener sain et sauf... Comment leur expliquer qu'il ne pouvait partir. Pas encore. Il avait donné sa parole aux soldats qu'il les aiderait à remettre le parlement légitime en place avant de quitter définitivement cette région dans laquelle il ne se reconnaissait plus... de quitter ce monde dans lequel il ne se reconnaissait plus.
Comme les royaumes avaient changés depuis la fin de son mercenaria... D'un monde où l'amusement passait avant tout, où l'honneur, l'amitié et la parole donnée faisaient force de loi, en quelques années, nous étions passé à un monde de papiers et de signatures. Où le mensonge et la trahison étaient devenus monnaie courante. Où étaient donc passées les soirées en tavernes à boire la bière couchée sur le bar sous le robinet pendant que les femmes dansaient lascivement au dessus de vous ? Où étaient passées les combats entre amis à grands coups de tabourets ? Où étaient passés toutes ces choses folles qui rendaient la vie à peu prés supportable... Où était passé Tonnerre....
Cela faisait déjà prés d'un an que le vicomte avait l'impression de ne plus appartenir à ce monde... D'appartenir au passé... Depuis la prise de pouvoir de Duncan et l'amnistie générale décrétée par Valaraukar... Le monde d'aujourd'hui était devenus un monde mou... un monde de tractations, de traîtrises, un mon de compromis... Loin du monde brutal et violent auquel il appartenait, pour lequel il avait été formé... On ne forniquais plus en taverne dans l'alcool et le sang... on ne buvais plus la bière mélée au sang de l'ennemi dans une chope faite de son crâne... Il était comme les trébuchets à l'heure des couleuvrines, une arme obsolète, et ceux qui comme lui appartenaient à cette époque en voyaient venir la fin... dommage, c'était toute sa vie.
Un soupir traversa ses lèvres tandis qu'il attrapa sa flûte traversière cachée dans son manteau suspendus à son siège et la portât à sa bouche pour jouer un air triste et mélancolique, reflet de son âme depuis des années. Il était seul dans la tente et pouvait donc se permettre ce rare moment de sentimentalisme. Ouvrir la carapace qu'il s'était forgé pour le protéger du monde et laisser libre cour à ses sentiments. La musique envahit doucement l'air, avec lenteur, emplissant la tente. Une musique qui évoquait les cercles de pierres taillées d'Irlande, l'odeur de la neige fraîche et le chant des loups sous mère lune.
Ses yeux se fermèrent, son coeur se laissant emporter vers les lointaines plaines battues par les vents salés de la mer de l'île d'émeraude. Vers ce cottage où il avait passé de si bon moments, où il avait rencontré l'amour... sa première femme... Mary... Mary aux yeux verts comme son île, aux cheveux d'un roux doré comme le soleil se couchant dans la mer, à la robe blanche comme l'écume, au rire cristallin... Mary, qu'il avait aimé et qu'il aimerait toujours.... Mary qu'il avait recherché en vain dans toutes celles qui étaient devenus ses amantes... Mary un peu sorcière... violée, assassinée par la très Sainte Inquisition de l'Eglise Aristotélicienne pour pratique de rites druidiques payens. Mary qu'il avait retrouvé morte sous le chêne où elle aimait à se reposer et où elle avait eu la force de se traîner pour échapper aux flammes de la maison... Mary qu'il avait vengé dans le sang, tuant ces assassins, leurs serviteurs, leurs familles... les massacrant dans leurs sommeil dans un acte d'une sauvagerie bestiale qu'il ne se pardonnerait jamais...
Le bruit des bottes et des tissus foulés aux pieds se fit entendre, le tirant de sa rêverie. Il ne prit même pas la peine de se lever. Inconsciemment il savait... On venait pour lui. Un instant, il sourit en imaginant la déconfiture de ses ennemis en découvrant un camps de tentes vides. Une seule habitée, la sienne... une armée fantôme ne comportant que lui et lui seul après qu'il eut ordonné à tous les membres l'ayant rejointe de la quitter pour aller « sécuriser le château ». Il ne voulait pas que quiconque d'autre que lui meure dans ce combat. Il se doutait que Lothilde passerait à l'attaque... mais pas aussi... tardivement... Il aurait été à sa place, il aurait attaqué immédiatement, sans attendre. Elle avait été à bonne école, la sienne. Quel dommage qu'elle n'ai retenue de l'art du combat que la technique et pas la spiritualité... mais bon... Seule l'expérience peut changer la nature d'un Homme... et Lothilde n'avait pas eu le déclic qui ferait d'elle une guerrière véritable. Elle n'était qu'une paysanne portant les armes, comme tant d'autres. L'êre des guerriers arrivait à son terme, petit à petit. Laissant place à l'êre des diplomates et des politiciens... Cela faisait depuis la mort de sa femme qu'il voulait mourir. Il avait tenté plusieurs fois de se faire tuer les armes à la main, en guerrier. Et à chaque fois qu'il pensait être enfin débarrassé du poids de cette vie, il finissait par se réveiller avec au fond des tripes cette douleur. Pas celle due à ses blessures, mais celle due à la solitude d'un coeur solitaire ayant perdu son âme soeur. Cette fois, peut être... peut être enfin allait il retrouver sa belle. Peut être ne se réveillerait il pas... Peut être serait il libéré de cette vie et de ce poids qu'il ne voulait plus supporter. Le poids de la vie.
Une gorgée d'alcool brûlant traversa son gosier... Il voulait bien mourir, mais pas sans avoir une dernière fois connus le plaisir simple de l'alcool... de ce qui l'avait aidé à tenir pendant tant d'années. Attrapant son casque, le guerrier le passa, le visage du démon grimaçant y étant gravé remplaçant celui du guerrier qui espérait enfin trouver la paix. Les gestes machinaux se firent sans même qu'il eut à y penser, des réflexes comme d'antiques rouages d'une vieille mécanique bien huilée construite pour des guerres depuis longtemps terminées. Sa main se posa sur la garde de son épée... sa plus fidèle compagne, l'acier poli luisant à la lueur des chandelles en un reflet de l'image du démon enarmuré. Lentement, dans le grincement inaudible des rivets de son armure, il se leva et attendit, récitant l'éternelle prière d'avant la bataille.
Par le vent de mon souffle, par l'eau de mon sang, par la terre de mon corps et par le feu de mon âme, que mon bras ne manque pas de force quand viendra l'heure du combat car ma résolution ne vascillera pas. Et si la mort m'emporte enfin de son baiser glacé, que ce soit entouré du cadavre de mes ennemis et l'arme à la main. Puisse leurs dieux avoir pitié de leurs ames car nous n'en aurons aucune.
La voix s'écoula comme un murmure et à peine eut il le temps de finir qu'un homme entra dans la pièce et se jeta sur lui en criant. Sans attendre, le vicomte exécuta une passe apprise par feu son ami F'tarkin, l'épée passa dans sa main gauche tandis que le vicomte effectuait un pas de coté sur la droite, trop tard pour que l'ennemi puisse modifier sa trajectoire. Pivotant sur sa jambe droite, Bralic tourna le dos à son adversaire alors qu'il passait derrière lui et enfonça la lame dans le dos du conjuré. L'arme fut promptement retiré et l'ennemi décapité d'un revers. L'éternel cri de guerre des soldats comtois s'éleva du fond de sa gorge, comme un appel, comme un défi craché à la face des dieux et des hommes.
COMTOIS RENDS TOI ! NENNI MA FOI ! COMTOIS TUE ! TUE !
Deux hommes entrèrent dans la tente. Un instant de stupeur le bloqua dans leur élan tandis que le cadavre de leur frêre d'arme tombait à genoux, sans plus de tête qu'un poulet sur l'étal du boucher. Cet instant d'hésitation leur fut fatal et le bras du premier roula au sol, bientôt suivies des tripes du second que le vicomte enjamba sans un regard pour ses victimes. Il fallait qu'il sorte de la tente avant qu'ils ne l'encerclent et ne l'enfument tel un renard au fond de son terrier. Le campement n'était plus qu'un champ de ruines, et partout les soldats conjurés déchiraient les tentes à la recherche d'un ennemi à combattre. Mais il serait le seul ennemis en ce jour funeste. Ils étaient nombreux ? Qu'importe... sa mort n'en sera que plus belle... enfin une mort comme il l'avait voulu. Un dernier carré, seul contre tous, les armes à la main et l'odeur du sang dans l'air...
Un rapide regard et il vit les visage de ceux qui seraient ses assassins en ce jour : D'anciens amis pour la plupart... Cela vient toujours d'anciens amis... Lothilde la paysanne qui était venus le chercher pour qu'il reprenne l'armée et fasse la réforme alors qu'il prenait une retraite bien méritée, Rakovski l'archer avec lequel il avait combattus sur les remparts de Saint-Claudes, Eldorach le juriste, curé défroqué, Greenwarrior le gendarme taré et anarchiste, McAneyth l'inséminateur de brebis, un des plus ancien Lion de FC, Doko le compagnon de beuverie d'Eldorach, Sand sa vieille amie, Rubella la mairesse de Pontarlier, Gundard, Lysianne la fille de son vieil ennemi Duncan, Macricri la traîtresse qui tant de fois avant manqué à sa parole donnée...
Vous me cherchez ?
Le combat s'engagea en une orgie de sang. Le Vicomte, tel un taureau dans l'arène se démena de toute sa force, fidèle à son cri de guerre : « Nunquam renuntia ». Jamais ne renonce. Rapidement, il sentit les piqures caractéristiques des lames mordant la chaire, sa chaire. De plus en plus rapprochée, jusqu'à ce que finalement il finisse par ne plus les sentir. Ses vêtements devinrent poisseux, lourds, alourdis par son sang épaissis par les froids hivers de sa terre natale qui s'écoulait maintenant de ses multiples plaies afin d'abreuver la terre qui lui avait vu donné le jour. Son bras commença à fléchir, puis ses jambes finirent par ne plus le porter et il tomba à genoux.... enfin... la mort...
S'ils avaient sus... s'ils avaient sus qu'il comptait quitter le pays dés la fin des élections, qu'il comptait retourner retrouver ses vieux amis dans le Limousin... ô, certe, il n'était pas attaché à cette terre autant qu'à la Franche-Comté... mais tous ces vieux amis encore vivants s'y trouvaient, et le comte avait l'air sympa. Il avait besoin de repos et comptait y prendre sa retraite... et maintenant, il allait enfin gouter au repos éternel.
Ses yeux piquants de sueur et de sang se levèrent tandis que pleuvaient sur lui les coups qu'il ne sentait même plus. Son regard brun piqueté de vert fixant un point dans le ciel ou semblait se dessiner le visage d'une jeune femme. Le visage de celle qu'il avait toujours aimé et qu'il avait recherché dans ses multiples amantes... Mary... Mary qui lui souriait et lui tendait la main... l'appelant de son léger accent irlandais... Mary... enfin... il la retrouvait... après toutes ces années de souffrance... A ses cotés des visages se dessinèrent et les traits de ses vieux amis lui apparurent... Aragoth l'ex Grand Maître des Hospitaliers et Isenduil l'ex grand Maître des Templiers qu'il avait connus au Vatican lors d'une mission diplomatique. Matheus, son frêre d'arme et son parrain à la Licorne, l'homme qui l'avait aidé à survivre, qui lui avait fournis un repas chaud et l'avait aidé à trouver un toit alors qu'il vagabondait sans but. Sa seconde femme, Berthilde. Erwin « Wanou » un des derniers des grands chevalier et dont on avait jamais retrouvé le corps et qui avait en silence veillé sur Bralic qui avait feint de ne pas le savoir afin de ménager le vieux chevalier. F'tarkin, un autre grand chevalier, mort de maladie au fond de son lit. Hubert, le premier Grand Maitre de la Licorne. Amoulesolo l'africain qu'on nommait ainsi car il avait vécu longtemps en ces terres lointaines... tous étaient là pour l'accueillir comme on accueil un vieil ami de qui on a trop longtemps été séparé.
Lentement, laborieusement, la main gantée de noir du vicomte se lève afin de toucher celle de sa mie, de la serrer à nouveau. Un son s'échappant en un gargouillis de ses lèvres brisées et noyées par l'écume sanglante remontant de ses poumons alors qu'au loin le martellement des lames sur l'épaisse cuirasse semble assourdit par un épais voile de coton
For... forgive me my love. I've been long... but now...we're... back... together...
La main s'effondra au sol sans soulever de poussière sur le sol détrempé de sang du campement. Le casque toucha le sol à son tour, avec lenteur, comme si le temps s'arrêtait...Et la dernière sensation du Vicomte fut le goût de la terre mélée au sang en une sainte union. Comme il l'avait voulu, son sang avait été versé pour son pays. Il était mort en soldat, les armes à la main, et pouvait maintenant se reposer, car seule la mort met fin au devoir.
Et la dernière pensée qu'il eut fut pour son fils qui grandirait sans père, comme lui... Puisse sa mère, la douce Daresha, lui éviter de suivre le chemin de son père et de toute l'horreur qu'il avait vécu. Une derniére larme coula le long de sa joue. | |
| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:17 | |
| - Doko a écrit:
- Doko regardé le corps sans vie de Bralic et se rappela les événements qui avait mené à cette fin sanglante.
Un révolution,puis une guerre civile,puis une bataille qui n'était en fait que être un combat pour en finir une bonne fois pour toute avant que d'autres vies ne soit sacrifié. Mais il savait au fond de lui que tous recommencerait un jour. Encore d'autres combats arriveront,des personnes pour venger sa mort bien sûr et d'autres qui profiterais de sa mort. La danse macabre de la mort ne s'arrête pas aussi facilement quand il existe encore tant de rancunes. Il regarda une nouvelle fois Bralic. L'homme avait était fidèle à sa réputation,il avait emporté avec lui deux hommes avant de mener son dernier combat. Tant de coups lui avait été porté et enfin le coup de grâce. Maintenant il n'était plus que un cadavre sans vie mais bientôt il serra une légende. Doko dit alors une parole funéraire
Ainsi soit il,tu a vécu par l'épée et tu est mort par l'épée. J'espère que tu aura plus de chance dans l'autre vie que dans celle là.
Puis Doko s'éloigna,il devait médité
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| | | Daresha Rose Délicate
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| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:17 | |
| - McAneyth a écrit:
- Brennus tout juste revenu de sa retraite monascale, avait appris les déboires du conseil, il avait décidé de rejoindre la défense de Dole, non pour suivre le conseil de régence, mais parce qu'il pensait cela préférable, et que son aimée se trouvait déjà dans les défenses.
Il apprit que Maxima avancerait sur l'armée de Bralic pour repousser l'ours devenu incontrôlable.
Il savait ce combat idiot et injuste, mais il savait aussi les rancunes qui animaient son glorieux Ami, connu depuis de longues dates aux Lions de FC.
Bralic était entouré de l'armée.
Le Vicomte fut noble et ne démérita pas. Comme tout Comtois, tous savaient qu'il ne déposerait pas les armes. L'armée connaissait son mérite et ce n'est que un par un que chaque homme tenta une offensive sur l'homme isolé et déchu.
Les coups devenaient de plus en plus blessant, et Bralic commençait à vassiller.
Ce n'est qu'au petit matin qu'on entendit jusque dans les cours de Dole son armure tomber au sol dans un fracas funeste.
Bralic était tombée, en terre de Franche Comté. Le mot fit vite passer à l'ensemble des troupes et remontés jusqu'à Dole.
Brennus s'avança au devant de son ami. Il respirait calemement, sachant sa fin proche.
Brennus pris soin de lui contenir quelques plaies mais c'était en vain. Le sang continuait à couler et Bralic ne tarda pas à s'éteindre.
Bralic partit le sourire aux lèvres comme attendu par quelqu'un, ailleurs.
Brennus ferma les yeux de son ami. Il s'inclina en mémoire de l'homme, En remerciement de ce qu'il avait fait de par le passé pour la Comté. En remerciement de l'accueil qu'il lui avait fait aux Lions de FC.
Puisses tu être accepté la ou vont les guerriers de ton rang. Mon ami, reposes en paix.
Le regard meurtri, Brennus entonna une chanson funèbre en sa mémoire. Les paroles n'étaient pas compréhensible car venant d'un lointain passé oublié.
Il resta à veiller son ami, comme s'il cherchait à ce qu'il l'excuse de son geste. | |
| | | Daresha Rose Délicate
Nombre de messages : 1121 Date d'inscription : 01/05/2006
| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:18 | |
| - loicisdumb a écrit:
- à Mouthe
Le comte Loïc le viking se reposait depuis prêt de 2 semaines au château de Mouthe, sa demeure perchée au dessus de Pontarlier. Il s'était isolé de la folie des hommes, de ses amis, des turbulences haineuses et de la guerre qui faisait rage à Dole, mais pas complètement isolé des nouvelles de ce monde. Malgré que ses amis avaient préféré le tenir à l'écart de touts conflit, les nouvelles arrivaient quand même jusqu'au désert et glacial plateau de Mouthe. Les dernières nouvelles reçues l'avaient quelque peu sortit de sa torpeur de père de famille. Les forces armées de Spikelilou, avaient repris le château de Dole au nom de la franc-comtesse Daresha. Les régents étaient en fuite. La guerre civile touchait à sa fin. Un nouveau courrier de son ami Dwiral confirma ces nouvelles. Il n'en fallu pas plus pour convaincre celui qu'on appelait le nain-viking: il était temps de descendre de son froid château, et de se rendre à Dole. Le comte avait ses obsessions: réouvrir l'université, relancer les Lions de Franche-comté, mais surtout, surtout, retrouver sa femme! Depuis le début du conflit, sa guerrière de femme combattait à Dole, assouvant sa soif de combat, et luttant pour ses convictions personnelles. Depuis des jours, plus aucunes nouvelles ne lui étaient parvenues. Elle était peut être gravement bléssée, ou pire, qui sait. Cette idée l'angoissait. Aristote savait.
Le comte Loïc fit seller son cheval. La nuit était belle, et l'on distinguait pleinement toutes les étoiles dans le ciel. A Mouthe, la vue n'en était que plus belle. Rarement pouvait on être aussi prêt des étoiles qu'au château de Mouthe. La nuit touchait à sa fin quand Loïc, sur le dos de son fidèle destrier force-blanche, quitta le château de Mouthe et prit la route qui descendait vers Pontarlier. La route était périlleuse, mais le comte pouvait la parcourir les yeux fermés, au grand galop. L'habitude.
Le soleil se leva sur un ciel teinté de rouge vif quand Loïc arriva en vue de Pontarlier la paisible. Le viking n'était pas superstitieux, mais ce ciel couleur sang le frappa en plein visage. Le sang avait coulé cette nuit! pensa t'il. Pourtant, les combats sont supposés être terminés. M'a t'on mentit? Ai je manqué une information?
Sans réfléchir beaucoup plus, le comte entra dans Pontarlier. Il se rendit directement à son autre demeure: la taverne du peuple. Il lui fallait nourrir cheval et cavalier avant de reprendre la route vers Dole.
Laissant force-blanche à l'extérieur, il entra dans la fameuse taverne. Des hommes étaient présents. Eux savaient déjà. "Il" était tombé. "Il" avait succombé à une attaque nocturne. "Il" avait été terrassé. Le coeur du viking bondit dans sa poitrine. Il prit un soldat au col, et lui posa la question: Qui?! Qui est tombé?
Bralic, Bralic est mort, confirma le soldat.
Ces paroles raisonnèrent dans la tête du viking. Bralic serait mort? Comment? Par qui? Loïc s'efforça un moment de penser que c'était inévitable. C'était une guerre, et des gens meurent. Bralic avait trop d'ennemis désormais. Tout le monde savait que sa vie était en sursis. Une question de temps disait on. Même lui, Bralic et Loïc étaient en froid depuis un moment, leurs chemins s'éloignant inévitablement. Mais tout de même. Bralic, son ami, mort.
Le viking resta un moment, l'esprit secoué de diverses pensées: la guerre, Bralic, Daresha, l'armée, le parlement, la licorne, les lions. Il sentit ses joues humides. Des larmes. Le comte se surprit lui-même, il était en train de pleurer: celà ne lui était pas arrivé depuis.... depuis très longtemps. Relevant la tête, il s'aperçu que le soldat lui parlait. Il criait presque, questionnant le viking. Mais le viking n'entendait rien. Il sortit. Cela devait être cela "être en état de choc" pensa t'il un moment, stupidement.
Loïc se reprit. Son cheval avait mangé mais pas lui. Comment manger en de pareilles circonstances de toute façon? Enfourchant sa monture, Loïc n'avait qu'une pensée: rejoindre Dole. Nul besoin de retrouver le cadavre froid de Bralic: il devait penser aux vivants désormais. Sa femme. Sa douce.
Cavalant à travers la campagne Jurassienne, le comte repensait à son ami défunt. Ainsi tu as rejoint ce cher Wanou, pensa t'il. Vous avez été proche, même dans la mort. Et tu les reverra: les Amouleroso, Hubert, Phooka, Thamior, Melwinger peut-être. La licorne perdait un de ses grands chevalier, la Franche-comté perdait un de ses maîtres, les Lions de FC perdaient leur fondateur, une femme perds son mari, un enfant son père. Des amis il en avait peu, de reconnaissance, il n'aura sûrement pas beaucoup. Pourtant Aristote sait que Bralic a toujours voulu le meilleur pour la Franche-comté, même si ce meilleur ne correspondait pas aux réalités des autres. Ainsi il vécu, ainsi il est mort. L'arme au poing, à n'en point douter. | |
| | | Daresha Rose Délicate
Nombre de messages : 1121 Date d'inscription : 01/05/2006
| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:18 | |
| - Lothilde a écrit:
- Elle regardait le corps inerte de celui qui avait été jadis un brillant officier...jadis. Elle revoyait derrière ce visage crispé par la haine jusque dans la mort le capitaine plein d'entrain qui avait su faire la gloire de l'armée de Franche-Comté...au point qu'elle l'avait supplié de revenir. Elle s'était lourdement trompée...On devrait toujours se méfier de ses souvenirs...Le lion avait vieilli et d'autoritaire était devenu despotique et vociférant.
Elle l'avait regardé détruire méthodiquement le travail de ses prédécesseurs, avait tenté de l'en empêcher, avait essayé de le convaincre de réfléchir encore, et avait fini par partir loin de la caserne pour échapper à ses injures et à la folie qui de jour en jour grandissait sournoisement sous la carapace ...
Elle avait compris à son regard de haine qu'elle croiserait un jour sa route pour un ultime face à face : la soif de vengeance était inscrite dans ses gènes, mais elle savait aussi qu'elle ne se laisserait pas faire..elle connaissait ses méthodes d'un autre âge et saurait les contourner le moment venu.
Elle le faisait surveiller jour et nuit par les hommes de son armée, pas des militaires, non ! des paysans, des notables, des gens du peuple...Les militaires, eux, avaient choisi leur camp mais n'avaient pas été capables de protéger ce capitaine déchu qu'ils vénéraient...Elle les avait détestés pour cet aveuglement
Elle aurait pu le tuer, de nombreuses fois...quand il se promenait seul au bord de la rivière...Mais elle ne voulait pas faire de lui un martyre. ..Il ferait un jour le mauvais pas, celui qui transforme en traître, et elle le savait, ce moment était proche... Des ombres furtives, des messagers étrangers qui entraient à la nuit dans son campement, et jusqu''à son épouse qui récupérait dans les pattes de pigeons helvètes des réponses à ses appels à l'aide...Ainsi donc il s'apprêtait à combattre les comtois aux côtés de puissances étrangères...L'heure était venue... Ce matin le drapeau était enfin apparu au dessus de sa tente mais il avait laissé ses soldats dans la ville haute....de peur sans doute que ce pouvoir récupéré par ses lieutenants sans combattre ne lui échappe...grossière erreur. Elle l'avait connu plus fin stratège...Il n'avait pas eu le temps de trouver des conseillers et elle le savait. Sans eux il ne pourrait rien faire. Et les notables franc-comtois souvent rudoyés et méprisés lui avaient tourné le dos.
Elle avait attendu la nuit, tous les hommes s'étaient préparés et savaient ce qu'ils devaient faire. L'éclaireur enfin était revenu. Thomashawk était à ses côtés...Elle lui fit simplement un signe de la tête, il avait compris...Elle regarda les hommes combattre. La mort du capitaine Bralic n'était pas sa vengeance à elle ...c'était la seule issue de cette guerre fratricide
Elle détourna le regard. Un pan de sa vie sombrait avec le capitaine Bralic mais elle ne voulait pas se laisser gagner par l'émotion. Elle sortit dans la nuit noire... | |
| | | Daresha Rose Délicate
Nombre de messages : 1121 Date d'inscription : 01/05/2006
| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:19 | |
| - Ilmarin a écrit:
- Quelque part. Loin.
L'été était-il mort? Avait-il jeté les armes lui aussi, laissant l'automne se signaler trop vite? Plus simplement, trop de choses tournaient dans sa tête et glaçaient son coeur, son corps. Son âme. Ce corps fatiguant de plus en plus, qu'elle poussait chaque fois un peu plus pour ses convictions et qui se vengeait chaque fois plus fort.
Où étaient-ils? Elle n'en avait aucune idée et surtout, elle n'en avait cure. Ils avaient dû partir. Pas le choix. Elle se faisait l'impression d'être une de ses îles que les marins décrivaient, isolée au milieu d'un océan calme et paisible, un océan aveugle qui ne voyait pas la tempête qui se préparait au loin. Le soleil se levait à peine mais elle est déjà debout, enfin, assise dans la salle commune d'une auberge plutôt agréable, encore vide à cette heure, soignant sa main en lui appliquant des exercices qui faisaient leurs preuves. Il suffisait d'être patient. Reposée, ce qu'elle n'arrivait pas à trouver. Et au calme. Ce qui n'était pas près d'arriver.
Euh... Scusez mon impertinence M'Dame. Ca peut être que pour vous, y'a personne de ce nom dans c'village. Un pigeon.
Son visage aux traits tirés se lève vers l'aubergiste tenant une missive cachetée avec soin. Sa main gauche se referme sur le parchemin humide de rosée après avoir glissé une pièce dans la paume rugueuse de l'homme. "Dame Ilmarin d'Azayes et Messire Rhuyzar de Delle". Une écriture troublée mais qu'elle reconnaît aisément. Le cachet saute lentement. Un affreux pressentiment la parcourt. Seule une urgence peut justifier cette missive, ils ne devaient se contacter que plus tard.
Non... Impossible...
Son teint pâle finit de se décomposer en lisant les lettres tremblantes, aux taches d'encre dont l'origine est facilement décelable. Un regard hagard parcourt la salle qui d'un coup l'étouffe. L'enserre. Se levant rapidement, elle retourne dans les couloirs de l'auberge et trouve les escaliers menant sous les combles. Loin. Haut. Près du ciel. La chance lui sourit provocatrice, lui offrant une terrasse improvisée car le tavernier profite de l'été pour refaire le chaume de son toit. Et lui offre la solitude dont elle a besoin à cet instant. Chance qui aurait dû être offerte à d'autres. Pour vivre...
Son regard parcourt le paysage qui lui semble si hostile, se tournant vers la frontière qu'ils ont dû quitter. Un pays sombrant dans la folie. Un pays sombrant dans l'obscurantisme. Le seul avantage de cette situation sordide était que la crise à laquelle ils avaient participé avait accéléré la possibilité de renaissance. Possiblité de plus en plus infime et impossible. Ils avaient essayé de les prévenir et ils ne les avaient pas crû. Aucun des deux. Et Daresha là-bas. Seule. Veuve. Qu'elle ne pouvait même pas soutenir dans ces moments tragiques.
Chassant un présent qui l'étrangle, une vague de souvenirs agréables l'emplit. Ces missives rapportant ces interventions. Sa rencontre avec le guerrier, plus attentionné que ses habitudes ne voulaient le laisser croire. Sa venue à Paris pour les aider. Le retour en Comté qui ne faisait que se dégrader. Le guerrier vaincu sur ses terres. Ces dernières provocations étaient-elles voulues afin d'attirer ces foudres qu'il recherchait depuis des années? A cet instant, la sceptique qu'elle était voulait croire, plus que tout, qu'il avait rejoint cette aimée dont il lui avait parlé. Mary. Irlandaise aux cheveux de feu et aux yeux d'emeraude.
Sois heureux là-bas Bralic, tu l'as plus que mériter. Et l'attente était trop longue. Sois heureux, enfin, et oublie ces stupides mortels que nous sommes, maintenant que tu as atteint l'éternité...
Et merci...
Ce dernier mot part dans un léger souffle de vent alors qu'elle se détourne de sa contemplation, de cette frontière qui lui donne soudain envie de vomir. Personne n'aurait dû mourir dans ces conditions et surtout pas celui qui avait donné son sang pour cette terre.
Elle rentre sans bruit dans leur chambre et verrouille la porte. Le regardant s'étirer encore endormi. Une ride barre son front en la regardant, interrogation silencieuse. S'asseyant près de lui, posant la missive pour pouvoir lui serrer la main, c'est d'une voix étranglée qu'elle lui annonce la nouvelle, goutte d'eau pour le coeur sanglant et meurtri de celui qu'elle aime.
Une dernière pensée pour le mort dont elle chérira le souvenir, un ami bienveillant appelant la mort de toutes ses forces. Maintenant, un vivant avait besoin d'elle.
Merci pour tous ces moments. Resquiescat In Pace. | |
| | | Daresha Rose Délicate
Nombre de messages : 1121 Date d'inscription : 01/05/2006
| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:19 | |
| - Daresha a écrit:
- Dans une pièce du Chateau
Corps guerrier inanimé allongé sur une grande table siégeant au milieu d'une piece vide. Corps froid du Vicomte-Capitaine ammené là à sa demande par des soldats qui sont allés le chercher sur le lieu de sa mort. L'heure est aux derniers hommages n'en déplaisent a certains. La démarche jusqu'à la salle qui héberge la dépouille se veut difficile et peu assurée. Ses jambes vacillent, ses yeux pourtant si purs, sont si troubles. Les marches défilent avec difficultés sous ses pieds. Mort. Il est mort. Il est parti pour un voyage sans retour. Regrets... Regrets qu'ils ne se soient pas retrouvés comme elle l'avait au fond souhaité. Regrets qu'ils se soient si souvent perdus. Trop tard pour les regrets.
Chancelante elle avance pret de la dépouille. Le coeur gros. Le ventre tordu par la douleur. Ils se sont tant aimés magré tout. D'un geste délicat elle enleve le casque du guerrier. Elle reste de longues minutes a le regarder. Avec tendresse elle lui caresse sa joue gelée. Puis doucement ses levres vivantes viennent déposer un baiser sur les siennes. Dernier baiser. Baiser d'adieu. Leur histoire si étrange a pris fin. Ainsi en a décidé la Grande Faucheuse.
Tremblante elle entreprend de lui retirer son armure. Elle a décidé que se serait de ses mains que le guerrier serait préparé pour recevoir les derniers hommages dus a son rang. Elle devine deja que certains se plairont à venir gacher la cérémonie. Le respect des morts et de ce qu'ils furent... Certains ne connaissent pas. A son grand regret. De biens tristes propos lui ont été rapportés. Le Vicomte ne faisait pas l'unanimité certes. Mais au moins pour son fils, au moins pour lui, les langues de vipère pourraient apprendre à se taire. Rage. Haine. Elle sait qu'elles n'en feront rien, qu'elles y prennent bien trop de plaisir. Puisse Aristote leur apprendre le respect.
En pensant et nettoyant la dépouille de son époux, elle s'évade dans ses pensées. Leur passé. Leur histoire lui revient en mémoire. Histoire incensée. Rencontre improbable. Un jour d'hiver il y a quelques années de cela. Elle, petite tisserande. Lui, grand Chevalier. Rien ne prédisposait à ce qu'il lui ouvre son coeur et que leurs mondes qui auraient du les garder séparer, finissent par se meler. Il lui apprit l'amour, elle qui en avait peur. Il lui fit oublier cet homme qui la violenta alors qu'elle n'avait pas 15 ans. Il lui accepta un enfant. Et des jumeaux furent mis au monde. Mais seul le fils se vit accorder la vie par Aristote. Adrian. Chair de sa chair. De leur chair. Elle appréhende. Comme dire a un enfant de 5 ans que son père n'est plu? Il lui faudra prendre son courage à deux mains lorsqu'elle ira en Flandres le retrouver. Elle ne peut également s'empecher de penser à ce bébé perdu à Paris. Bébé désiré, puis renié. Peur de lui donner un autre enfant. Période sombre de leur mariage. Etrange union incomparable. Successions de hauts et de bas. D'étreintes passionnelles et de disputes destructrices. Mais toujours ensemble malgré tout.
Malgré tout... Non. Ils se seront plus ensemble. Ainsi Aristote en a décidé. Veuve du Vicomte Bralic d'Isles et de Montbarrey. Voila ce qu'elle est désormais. Veuve. Melange de tristesse et de soulagement toutefois. Il attendait la mort depuis longtemps. Il s'en est allé rejoindre les grands hommes qui firent le monde.
Tristesse et incertitude. Quel sera son avenir? Tout est si flou...
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| | | Daresha Rose Délicate
Nombre de messages : 1121 Date d'inscription : 01/05/2006
| Sujet: Re: 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic Lun 3 Sep - 12:20 | |
| - Aldrahn a écrit:
- [Poligny]
Assit dans un coin sombre d'une taverne polignoise, il buvait quelques chopes afin d'estomper de désagréables douleurs de guerre. Autour de lui, des pro et antirévoltés relataient la mort de feu Bralic. Tombé face à l'armée de Lothilde et de ces compagnons. Selon les dires des uns et des autres, le vicomte mourut seul dans un ultime combat. Cela afin de préserver les vies des régents renversés et les ingérences étrangères...
Mais cela ressemblait tout bonnement à un assassinat politique. Réglant quelques querelles personnelles, des rancoeurs passés. Un mort de plus, un mort de moins, la plupart des comtois semblaient ne pas s'y intéresser. Leurs regards obnubilés par la question politique. Encore et toujours la politique. Certes elle a son importance, mais passée une certaine proportion elle en devient hypnotique. Jusqu'à faire disparaître les valeurs qui font que les hommes se respectent et vivent ensemble. Plusieurs étaient tombés au début de ce conflit et d'autres comme lui avec réussit à survivre. Des militaires, des civils. Ils étaient rapidement sortit des mémoires. En bon soldat il avait honoré son serment car il croyait en des valeurs qui sembles oubliées ou inconnues à un grand nombre. Seule la quête du pouvoir, de la reconnaissance semblaient préoccuper les notables. Qui continuaient, même après les batailles, à combattrent sur un front invisible. En y réfléchissant, la politique comme la guerre ne sont pas si différentes. La guerre n'étant que la conséquence d'idées divergentes, amenant son flot de sang et de cadavres. Les régents avaient préférés l'économie comtoise à ces lois. Et trop pressés d'arriver à leurs fins ils avaient négligés la foi de certains en la justice et le droit. Amenant en une nuit, la guerre sur leurs propres terre. Ils n'étaient pas les seuls fautifs évidement. Chaque camp avait son lot d'erreurs que l'autre lui reprochait. La discorde entraînant la colère, la colère entraînant la haine, la haine entraînant encore plus de haine. En ces sombres temps médiévaux, et depuis la nuit des temps, les hommes sont ainsi. Chaque coeur contenant de la cruauté, a chacun de savoir la maîtriser. Les régents avaient eux leur victoire. Un homme était mort. Et ils n'auraient pas à en répondre devant qui que se soit. La justice étant devenue une illusion fabriquée par les puissants afin de pouvoir rassurer le peuple et le gouverner...
Il sortit de la taverne en boitant et fit quelques pas à l'aide de sa canne. Des nuages masquaient les étoiles, au loin on pouvait apercevoir une lune rousse derrière les cimes des sapins jurassiens. Marquant une pause, songeur, il observa l'astre rougeâtre...
Il ne connaissait le vicomte que de réputation, pour ces faits d'armes et son franc parlé. Etant mort au combat, il aura sûrement eut la fin qu'il souhaitait. Et peut être goûte-t-il au repos du guerrier...
Ajustant son béret noir et le col de son uniforme, le soldat disparu dans les ténèbres nocturnes. | |
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| | | | 14/08/1455 Ultime Combat - Mort du Chevalier Bralic | |
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